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Trafic de drogue: l’inaction des autorités mauriciennes décriée

19 septembre 2017, 08:02

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Trafic de drogue: l’inaction des autorités mauriciennes décriée

Il dit détenir des informations sur un réseau de trafic de drogue et de blanchiment d’argent opérant entre La Réunion et Maurice. Sauf que deux semaines après avoir contacté les autorités mauriciennes, dont le commissaire de police, l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) ou encore le bureau du Premier ministre, David Mizari affirme n’avoir eu aucun retour.

Pourtant, cet adjudant retraité, habitant à La Réunion, explique avoir envoyé à ces derniers les moindres détails qu’il détient au sujet du modus operandi de ce réseau. Lassé d’attendre, il menace de publier toutes ces informations dans la presse française pour démontrer que Maurice «est une plaque tournante de la drogue avec la complicité de la police et des représentants politiques».

Joint au téléphone par l’express, il se dit «écoeuré» par l’attitude des autorités mauriciennes. Les informations qu’il détient sont «urgentes et importeraient de s’y attaquer dans le plus bref délai».

Le responsable de communication au sein de la force policière, l’inspecteur Shiva Coothen, soutient, pour sa part, que les informations de David Mizari «ont forcément dû être envoyées à qui de droit», c’est-à-dire à l’ADSU. «Nanié napa ésap nou. Des informations de toutes sortes sont prises au sérieux à notre niveau, même celles qui sont anonymes. Toutefois, il faut avant tout vérifier leur véracité », explique-t-il.

Comment David Mizari s’est-il retrouvé au cœur de cette affaire ? C’est un événement tragique, déplore l’adjudant retraité, qui l’a motivé à se lancer dans cette démarche. «J’ai perdu mon unique fils d’une overdose il y a deux ans.»

Depuis, il a formé une association à but non-lucratif afin d’aider les jeunes notamment. L’enquête a, elle, été menée par trois membres de la même association.