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Peinture : Abu Dhabi, Maroc... Khalid Nazroo raconte son voyage

18 septembre 2017, 23:10

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Peinture : Abu Dhabi, Maroc... Khalid Nazroo raconte son voyage

Beaucoup de scènes de voyage. Parmi les destinations visitées par Khalid Nazroo : Abu Dhabi, «parce qu’ils construisent des musées là-bas». Construit par l’architecte Jean Nouvel, il doit ouvrir ses portes début novembre 2017. Lors de son passage sur place, Khalid Nazroo a eu l’occasion de visiter le chantier.

C’est à nous réchauffer le coeur aux couleurs de ses voyages que nous invite Khalid Nazroo pour sa nouvelle exposition, à la galerie Imaaya, à Phoenix. Lieux-couleurs s’ouvre cette semaine.

Influence de Tahar Ben Jelloum

Autre destination : le Maroc. Ce pays, c’est, pour Khalid Nazroo, une couleur spécifique par ville. «Le jaune ocre de Rabat, le rouge de Marrakech, et le blanc de Casablanca». Prochainement il souhaite visiter Tanger, surtout après avoir lu Jour de silence à Tanger de Tahar Ben Jelloum.

Cette nouvelle exposition fait la part belle aux gravures. Ce qui différencie les peintures des gravures de Khalid Nazroo ? «Je fais de la gravure à la façon d’un peintre. Je ne suis pas un puriste de la gravure». Il pratique notamment le monotype où l’on fait seulement une épreuve, comme dans la peinture. «La peinture est directe. La gravure c’est comme une naissance. Il faut connaître la technique pour dépasser la technique

Gravure sur marbre

Khalid Nazroo affirme qu’en gravure, il se donne «la même liberté de créer», qu’en peinture. L’important est de manipuler de la pierre, de l’acide, mais «rester toujours léger». Il pratique aussi de la lithographie à l’aquarelle. De la gravure sur marbre. A la recherche d’une «certaine fraîcheur» dans les couleurs. Au fil du temps, Khalid Nazroo a conçu ses propres équipements. La gravure a fini par devenir sa principale activité.

Dans certaines pièces on retrouve de la «chine collée», du collage appliqué à la gravure. Une technique ancienne reprise par Khalid Nazroo. Une technique «qu’utilisent beaucoup les Américains. Ils font de la gravure d’une manière industrielle alors que nous sommes dans la manière traditionnelle». La faute au manque d’équipements, à la difficulté de trouver des pierres calcaires.

Atelier de gravure

Le plasticien anime actuellement un atelier de gravure à l’Institut français. C’est le troisième atelier, mais, «sur le marché, il n’y a pas de presses», note-t-il.

Lui-même, après son diplôme aux Beaux-Arts, en 1982, a continué avec très peu de moyens, c’est petit à petit qu’il s’est équipé, jusqu’à faire venir le matériel nécessaire de Singapour. «La gravure demande à la fois un investissement, plusieurs connaissances techniques, un travail assidu».