Ravi Yerrigadoo a démissionné du poste de l’Attorney General hier, mercredi 13 septembre à la demande du Premier ministre Pravind Jugnauth. Cette décision intervient après l’éclatement au grand jour du scandale Yerrigadoo, une affaire de blanchiment d’argent qui implique l’ancien Attorney General. Une démission qui est bien accueillie par des politiciens ainsi que des hommes de loi.

Navin Ramgoolam, ancien Premier ministre

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<p><em>&laquo;Comme je l&rsquo;avais dit, Ravi Yerrigadoo devait démissionner. Je suis satisfait que Pravind Jugnauth ait suivi mon conseil. Pour moins que cela, j&rsquo;avais demandé à mon Attorney General de se retirer. Aujourd&rsquo;hui, Yerrigadoo est si indéfendable qu&rsquo;il a dû démissionner. C&rsquo;est le troisième ministre que Pravind Jugnauth perd. J&rsquo;espère que les institutions fonctionneront en toute indépendance.&raquo;</em></p>

Yousuf Ali Azaree, avocat

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<p><em>&laquo;Je crois que c&rsquo;est raisonnable de step down. Si des allégations ont été faites à son encontre, et vu qu&rsquo;il occupe un poste sensible lié à la justice, sa décision est raisonnable. Mais il est innocent jusqu&rsquo;à preuve du contraire. Tout dépendra de l&rsquo;enquête de l&rsquo;ICAC qui déterminera si les allégations sont fondées. Il ne faut pas associer sa démission avec sa culpabilité.&raquo;</em></p>

Yatin Varma, avocat

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<p><em>&laquo;Cette démission était long overdue. Il avait dit qu&rsquo;il ne comptait pas démissionner et qu&rsquo;il avait le support du PM. Je ne sais ce qui s&rsquo;est passé durant ces 24 heures, mais ce qui m&rsquo;intrigue, c&rsquo;est le temps qu&rsquo;il a pris pour le faire. Moi, j&rsquo;ai renoncé à mon poste dès qu&rsquo;il y a eu des allégations contre moi. Étant donné que cela a une ramification internationale, j&rsquo;espère que les institutions puissent bénéficier de l&rsquo;aide internationale. Il ne faut pas oublier qu&rsquo;un affidavit a été juré.&raquo;</em></p>

Ajay Gunness, secrétaire général du MMM

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<p><em>&laquo;Il aurait dû se retirer depuismardi, suivant la série d&rsquo;articles de presse, au lieu d&rsquo;attendre que le PM le lui dise. En l&rsquo;espace de deux ans et demi, il y a eu des allégations et des scandales impliquant trois ministres : Raj Dayal, Vishnu Lutchmeenaraidoo et Ravi Yerrigadoo. Ce gouvernement est comme une pirogue qui coule. Il ne devrait pas faire couler la population avec lui. Si Pravind Jugnauth est quelqu&rsquo;un qui a de l&rsquo;envergure, il devrait organiser des élections générales pour que le peuple prenne son destin en main.&raquo;</em></p>

Patrick Assirvaden, président du PTr

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<p><em>&laquo;Si Ravi Yerrigadoo avait un peu de décence, il aurait démissionné depuis lundi au lieu d&rsquo;attendre d&rsquo;être révoqué par le PM. Il y a beaucoup de ministres qui font l&rsquo;objet d&rsquo;allégations, mais Pravind Jugnauth ne peut tous les révoquer en raison de menaces. Or, pour Ravi Yerrigadoo, c&rsquo;est différent, puisqu&rsquo;il n&rsquo;est pas un élu. C&rsquo;est un gouvernement pourri. La population réclame des élections. C&rsquo;est sous la pression populaire et grâce au travail de l&rsquo;express qu&rsquo;il l&rsquo;a révoqué. Le PTr était le premier à avoir réclamé sa démission.&raquo;</em></p>

Roshi Bhadain, leader du Reform Party

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<p><em>&laquo;En tenant compte des allégations graves, la décision de step down est bonne dans la mesure où, de par ses fonctions, l&rsquo;Attorney General interagit avec le commissaire de police et l&rsquo;ICAC. Il est nécessaire qu&rsquo;une enquête indépendante soit menée. La presse et les citoyens doivent veiller qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas de tentative de cover-up, surtout lorsqu&rsquo;on sait que les institutions de Maurice ne sont pas forcément indépendantes. La population mauricienne en a ras-le-bol d&rsquo;un système archaïque. Elle en a assez avec des dinosaures et les dynasties.&raquo;</em></p>