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Saisie au port: des cigarettes retirées du marché

12 septembre 2017, 12:47

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Saisie au port: des cigarettes retirées du marché

Jeudi dernier, 3 200 cartouches de cigarettes non déclarées ont été saisies dans le port. La valeur marchande est estimée à environ Rs 6 millions. Depuis cette opération, sur le marché, boutiquiers et gérants de tabagies, s’assurent que ces cigarettes ne soient plus vendues.

Mais qu’est-ce qui indique qu’un paquet de cigarettes est «légal» ? Celui-ci est flanqué – généralement en haut –, de l’inscription «Sales allowed in Mauritius only», en lettres majuscules. Le paquet arbore également des images de la campagne de sensibilisation du ministère de la Santé contre le tabagisme. Ce sont les éléments qui confirment que le produit est régulé.

Au cas contraire, il s’agit soit de paquets issus des boutiques hors taxes de Maurice – qui affichent un sticker «Duty Free» –, soit de produits de contrebande, qui jusqu’à récemment étaient en vente libre à Maurice. Marlboro, 555 et des marques chinoises étaient concernées…

Pour plus d’informations, nous nous rendons à Port-Louis. Il est midi, vendredi, direction le marché central sis à la rue de la Corderie. Nous croisons Yusuf A., 25 ans. Interrogé au sujet des cigarettes issues de contrebande, le jeune homme, un fumeur, avoue qu’il préfère acheter celles-là. Pourquoi ? À cause du prix, qui est «très abordable», nous répond-il. Mais surtout, parce qu’elles sont «de bonne qualité» !

«Nou pa kapav pran risk gagn problem»

Il affirme qu’une «tabagie» du marché en vend à des habitués et nous y conduit. Sur place, nous tentons notre «chance». Le gérant nous  scrute des yeux et reconnaissant Yusuf, il répondra par la négative. Il explique que «sigaret-la pa kapav vandé. Bann misié-la (NdlR : la police) kapav vinn chéké akoz sa sézi le port-la».

Même son de cloche du côté des autres commerçants qui en vendent. Un boutiquier soutient que «dépi yer inn aret vandé sa ! Nou pa kapav pran risk gagn problem». «Tiéna kliyan pou sa akoz li bon kalité ek so pri», se désole-t-il, cependant.

Plus loin, à la rue Edith-Cavell, un gérant nous avoue la vente de cigarettes non déclarées. Il refuse cependant de nous en donner. «Dimounn rodé sa, bizin vandé. Sa bann sigaret-la péna tax lorla, akoz sa zot bomarsé.» Nous lui parlons alors de la saisie de la veille au port… «Wi inn tandé, akoz sa péna zordi», rit-il.

À la question de savoir qui leur fournit ces produits de contrebande, nos deux premiers interlocuteurs ont esquivé la question. Le troisième affirmera, lui, qu’il s’agit de «particuliers».