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[Vidéo] Simulation: chronologie d’un crash aérien

9 septembre 2017, 18:40

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[Vidéo] Simulation: chronologie d’un crash aérien

Mercredi, 6 septembre. Il est 14 h 41 lorsque le porte-parole d’Airports of Mauritius Ltd annonce un crash à Plaisance. Il s’agit du vol CL190 pour Madagascar. On déplore 15 morts. 39 passagers ont survécu, dont 21 ont été transférés à l’hôpital de Rose-Belle. Mais aucune raison de paniquer car il s’agissait de l’exercice Fireball, qui vise à tester le protocole établi en cas de crash au décollage. Cet exercice taille nature – ou presque – est fait tous les trois ans et est primordial pour le renouvellement de la licence d’opération de l’aéroport. Par contre, le prix de l’opération, qui nécessite une préparation de six mois, est passé sous silence. Un petit tour sur les lieux….

13 heures : Un tas de pneus et autres débris sont installés sur un champ. Quelques personnes s’affairent autour.

13 h 13 : Le tas de débris s’enflamme. Les flammes grossissent à vue d’oeil, tout comme l’épaisse fumée noire et dense qui s’élève. Elle se dissipe très difficilement malgré le vent. Dans les walkie-talkies du personnel autour, les voix annoncent, avec urgence, qu’un avion s’est crashé au décollage. La tour de contrôle prévient toutes les unités. Une vingtaine d’entre elles sont mobilisées.

13 h 17 : Deux camions de pompiers arrivent. Des lances commencent à décharger de la mousse blanche vers le mur de fumée. Un hélicoptère survole également la zone.

13 h 26 : Deux véhicules de la police arrivent. À partir de ce moment, c’est la force policière qui prend les commandes de l’opération. Selon le protocole, les pompiers de l’aéroport doivent intervenir en trois minutes. À l’arrivée des pompiers du gouvernement, ils passent la commande du site à ces derniers jusqu’à l’arrivée de la police. La fumée est plus épaisse qu’avant.

13 h 30 : Un camion et plusieurs véhicules de la Special Mobile Force, sirènes hurlantes, arrivent en trombe. En moins de temps qu’il n’en faut pour évacuer des ministres

d’une salle, ils érigent une tente. Ce sera le centre de triage. Les blessés y sont transportés et selon leur état, ils reçoivent les soins sur place, dans le Survival Centre ou sont transportés à l’hôpital le plus proche, déjà averti.

13 h 31 : Le Mobile Command Post de la police arrive. C’est le centre névralgique de la gestion de la situation. Les différents responsables des équipes sur place y transmettent leurs informations et y prennent leurs instructions.

13 h 40 : Les pompiers sont arrivés à bout du feu et se sont assurés que le risque d’explosion est nul. Ils commencent à évacuer les cadavres. Une morgue a été installée dans un hangar. Les blessés sont transportés vers le centre de triage.

13 h 42 : Les officiers de la Radiation Protection Authority arrivent sur place, les avions transportent des cargaisons qui peuvent être radioactives. Lorsqu’ils donnent le feu vert, les autres éléments de la chaîne, stationnés sur le parking du Yu Lounge, arrivent.

13 h 47 : Les ambulances arrivent sur place.

13 h 49 : Les policiers de la Traffic Branch font leur entrée sur les lieux. Ils vont réguler le mouvement des véhicules dans l’enceinte du site.

Entre-temps, un Relatives Reception Centre a été mis en place à l’aéroport, ainsi qu’un Profiling Centre pour pouvoir confirmer les identités de ceux qui affirment être des proches des victimes.

14 h 41 : Premier point de presse des autorités, avec le nombre de personnes à bord de l’avion.

15 h 16 : Deuxième point de presse, où l’on apprend que la situation est sous contrôle. Le nombre de passagers, leurs nationalités, le nombre de survivants, de blessés et de morts est annoncé.

16 h 03 : Troisième point de presse, où l’on apprend que tous les survivants sont hors danger, que la boîte noire a été retrouvée et que l’enquête est en cours.

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