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Présidentielle 2018 – les écuries politiques en effervescence

8 septembre 2017, 03:25

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Présidentielle 2018 – les écuries politiques en effervescence

Certaines personnalités politiques et leurs ouailles commencent à s’agiter. Les règles du jeu sont, pourtant, encore à définir.

En ébullition. Ces dernières semaines, l’arène politique connait une certaine frénésie autour de l’élection présidentielle. Alors que les parties prenantes à l’organisation du scrutin comme la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’activent afin d’être fin prêts le jour J, les prétendants annoncés ou supposés à la magistrature suprême, eux aussi, sont déjà en effervescence.

Ayant affirmé publiquement sa candidature à la présidentielle depuis son retour au pays, en 2014, toutes les actions de Marc Ravalomanana, ancien chef de l’État, et de son parti le Tiakoi Madagasikara  (TIM), depuis, semblent tendre à booster les chances pour la victoire. Le résident de Faravohitra a même accéléré la cadence ces derniers mois, en menant de front l’organisation du 50e anniversaire de l’église protestante FJKM, et sa précampagne.

Bien qu’il se mure dans le silence depuis plusieurs mois, Andry Rajoelina, ancien président de la Transition, lui aussi, a déjà déclaré publiquement être candidat pour occuper le palais d’Etat d’Iavoloha. Le fait, que ses fidèles au sein du Groupe politique de ses partisans (MAPAR) commencent à donner de la voix dans certains médias pour réclamer sa candidature, pourrait indiquer que les Oranges sont, eux aussi, en train de donner un coup de fouet à leurs préparatifs électoraux.

Sa candidature annoncée, le 5 août, le pasteur Mailhol, chef de file de l’église de l’Apocalypse, truste depuis, les plateaux de télévision, prêchant urbi et orbi que briguer la magistrature suprême est, pour lui, une destinée divine.

Incertitudes

La dernière à avoir indiqué publiquement son intention de s’aligner sur la ligne de départ de la course présidentielle est Eliana Bezaza, secrétaire générale du Parti social démocrate de Mada¬gascar (PSD). Une annonce faite, à Antsi¬ranana, le week-end dernier.

Eliana Bezaza, depuis sa prise de fonction au sein du bureau politique du PSD, en juillet 2016, fait fréquemment part de son point de vue sur la vie de la nation dans les médias. Du côté des tenants du pouvoir, Hery Rajaonari-mampianina, président de la République, semble vouloir entretenir le suspense autour de sa candidature ou non à sa succession.

Lors de sa rentrée politique, mardi, le parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara  (HVM), a, cependant, solennellement appelé à la candidature du locataire d’Iavoloha.

L’ordre de marche à adopter en vue et durant les élections a, justement, été à l’ordre du jour de la première réunion de la saison politique des Bleus. Ces derniers, bien que le ministre d’État Rivo Rakotovao, leur président national, ait affirmé le contraire, ont une longueur d’avance sur la concurrence.

Tenant du pouvoir, le HVM occupe le terrain grâce aux tournées et inaugurations, largement martelées par les médias publics.

À cette frénésie s’opposent, toutefois, les incertitudes autour de l’organisation. La CENI et la communauté internationale, avant-hier, ont demandé à ce que la date de la présidentielle soit fixée pour une visibilité dans la conduite des préparatifs. Ceci, également, dans un souci d’apaisement.

Cette incertitude concerne aussi les règles du jeu du scrutin. La réforme de son cadre juridique est en gestation. Bien que des candidatures soient déjà affirmées, les conditions d’éligibilité devront, pourtant, attendre les nouveaux textes.

Le ré-enclenchement du processus de réconciliation nationale avec le pouvoir du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM), en matière d’amnistie et «d’établissement de la réalité des faits liés aux événements politiques de 2002, jusqu’à la fin de la Transition », pourrait, aussi, doucher les prétentions de certains. Dans un communiqué, le 1er avril, l’Observatoire de la vie publique (SEFAFI), a recommandé que les règles du jeu électoral «soient claires et connues à l’avance », car «les cafouillages de dernière minute sont à éviter à tout prix ».