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Ramgoolam sur l’affaire Betamax: «Bhunjun bizin met enn protestasion Nations unies»

1 septembre 2017, 21:30

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Ramgoolam sur l’affaire Betamax: «Bhunjun bizin met enn protestasion Nations unies»

Il dit ne pas comprendre pourquoi Veekram Bhunjun doit en découdre avec la State Trading Corporation en Cour suprême, dans l’affaire Betamax. «Ti bizin met enn protestasion Nations unies. Gété ki vitess zot pou bizin pey sa», a déclaré Navin Ramgoolam, ce vendredi 1er septembre. 

La STC a, jeudi 31 août, contesté en Cour suprême le verdict du Singapore International Arbitration Centre en faveur de Veekram Bhunjun. L’État mauricien a, par le biais de la STC, été condamné à verser quelque Rs 4,5 milliards de dommages au directeur de Betamax.

Or, fait ressortir Navin Ramgoolam, le gouvernement a accepté l’arbitrage. D’ailleurs, fait-il ressortir, «tou bann gro deal fer ar arbitrasion». Il est catégorique : il n’y a pas lieu d’en découdre en Cour suprême. Le leader du PTr conseille ainsi à Veekram Bhunjun de se tourner vers les Nations unies. «Nations unies obliz zot payé la. Zot inn aksepté arbitrasion.»

Veekram Bhunjun «pas surpris»

De son côté, le directeur général de Betamax dit ne pas être surpris de la décision de la STC de contester l’arbitrage. Veekram Bhunjun estime toutefois que cette démarche n’a pas de sens. «Ils avaient annoncé ce qu’ils allaient faire. Donc rien de choquant. Mais je trouve regrettable pour Maurice que la partie qui a elle-même choisi l’arbitre, vienne ensuite contester sa décision. Cela n’a aucun sens ! C’est de la mauvaise foi.»

Veekram Bhunjun explique qu’au début de l’arbitrage, il revenait à une des deux parties de choisir l’arbitre. La seule condition était que les deux parties soient d’accord quant au choix de celui-ci. C’est alors que Michael Pryles a été désigné. «La STC avait refusé notre choix et nous sommes alors tombés d’accord avec le sien. Mais nous étions également d’accord que la décision de cet arbitre allait être ‘binding’. Avec cet appel, il ne faut pas oublier que les intérêts continuent de s’accumuler. Là, nous en sommes à Rs 40 millions d’intérêts à peu près», souligne-t-il. 

De plus, si la STC perd une fois de plus, l’État devra s’accommoder des intérêts mais aussi des frais juridiques additionnels. L’homme d’affaires ajoute que la réputation de Maurice prend un autre coup avec cette démarche de la STC.