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De Rs 1 500 à Rs 9000: «C’est le contribuable qui devra payer plus», dit l’employeur

31 août 2017, 11:08

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De Rs 1 500 à Rs 9000: «C’est le contribuable qui devra payer plus», dit l’employeur

Il a tenu à donner sa version des faits. Kaviraj Neeloo, General Manager de New Cleaning Service Ltd, qui bénéficiait d’un contrat pour l’entretien de 54 écoles d’État, a adressé une lettre au ministère des Finances, le mardi 29 août. Dans sa missive, il explique que selon la Labour Act, un cleaner devrait recevoir Rs 42 par heure de travail. Il explique au ministère qu’avec les nouvelles modalités d’emploi, des femmes de ménage par le ministère de l’Éducation, les contribuables auront plus à débourser.

Une lettre qui laisse perplexe… Surtout que l’an dernier, ce directeur général est, selon Reeaz Chuttoo, entré en contact avec la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) pour se plaindre que l’État n’offrait pas assez aux cleaners.

Pour l’entretien de ces 54 écoles d’État, Kaviraj Neeloo emploie 85 cleaners, un personnel administratif constitué de six personnes ainsi que huit personnes qui s’occupent de tondre le gazon. «Only 5 of them receive a salary of Rs 1,590 while others receive Rs 1,800-Rs 4,000. As per the Labour Act, they are supposed to receive Rs 42 per hour working from Monday to Friday and all part-time cleaners are supposed to work for only two hours a day», soutient Kaviraj Neeloo dans sa lettre. En sus, il déplore que «my workers risk to not get a job».

Sollicité par l’express, Reeaz Chuttoo, de la CTSP, s’est dit outré par cette lettre. «Rs 42 par heure ? Le salaire pour un Cleaner est de Rs 8 286 pour 195 heures par mois. Mais il faut faire attention, est-ce que les conditions sont les mêmes que ce que prévoit la loi Il explique que l’emploi de ces cleaners n’est pas conforme à ce que prévoit cette loi. «Est-ce que ces cleaners sont des travailleurs à temps partiel ? Dans la loi, il n’y a pas de provision pour le split shift (NdlR, postes fractionnés), mais ces cleaners ont besoin de faire des split shifts, c’est-à-dire une heure le matin et une autre l’après-midi. Et nous le savons tous, c’est rarement le cas. Kan éna fler mang plin dan lakour, eski ou krwar bann madam la travay zis 2 er tan par zour ?»

«Rs 765,000 monthly»

 Dans sa lettre, Kaviraj Neeloo soutient aussi que le contribuable devra payer plus avec la nouvelle formule trouvée par l’Etat. «Those 54 schools would cost the Ministry Rs 765,000 monthly if he will employ full-timers, which is about Rs 400,000 more», soutient-il. «Due to this, us, tax payers would have to bear the cost.» Propos qui choquent Reeaz Chuttoo. «Est-ce qu’en ce moment, il paye le Na- tional Pension Fund pour ces employés ?» Une autre source proche du dossier s’insurge également : «Et alors ? On va continuer à donner à ces êtres humains à peine de quoi manger parce que le contribuable va devoir payer plus ?»

Inscriptions en masse

350. C’est le nombre de cleaners qui se sont rendus au bureau de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) à Rose-Hill, mardi et hier, mercredi 30 août. Cela, en vue de la compilation de leur identité et leur temps de service. Ces informations seront soumises au secrétaire permanent du ministère des Finances, à 16 heures, aujourd’hui. Cette démarche survient à la suite de la décision du gouvernement, lundi, de les employer en tant que «general workers». Un exercice qui a permis aux dirigeants de la CTSP d’apprendre beaucoup de choses. «Parmi les cleaners concernés, il n’y a pas que des femmes, mais aussi des hommes. Ils sont une dizaine. Il y a aussi des cleaners qui nettoient les bureaux des zones éducationnelles. Alors qu’on pensait que les plus anciens comptaient 11 années de service, on a trouvé certains qui font ce travail depuis 15 ans», affirme Jane Ragoo. Le ministère de l’Éducation devrait placer une annonce d’embauche pour 500 postes de cleaners au sein des écoles.

Mais, selon la CTSP, il y a 629 femmes. Qu’advient-il de la centaine qui ne serait pas recrutée? «Peut-être que certaines d’entre elles voudront partir à la retraite. Et que celles qui ne comptent pas deux ans de service ne seront pas retenues. On ne sait pas encore», affirme Jane Ragoo. Quid des conditions de travail ? «Une fois qu’on aura soumis la liste des cleaners, on va discuter des conditions de travail.» Ceux qui n’ont pas encore fait le nécessaire pour ce transfert peuvent le faire aujourd’hui jusqu’à 14 heures.

La lettre que Kaviraj Neeloo a envoyée au ministère des Finances. by L'express Maurice on Scribd