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Accident à Flic-en-Flac: Vanessa sous respiration artificielle

29 août 2017, 21:33

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Accident à Flic-en-Flac: Vanessa sous respiration artificielle

La petite maison des Lajeune à Plaisance, Rose-Hill, est plongée dans le noir. La pièce principale n’a pas de fenêtre. L’atmosphère reflète le moral de Marie-Nöelle Lajeune : lourd et sombre. Elle a les yeux gonflés par la fatigue et les pleurs. La femme de 53 ans n’a pas dormi depuis dimanche soir elle a passé la matinée à l’hôpital au chevet de sa fille. «Apart get li pa kapav fer narien», soupire-t-elle, impuissante.

Vanessa a eu une entaille profonde à la jambe droite et de multiples fractures à la jambe gauche. Son poumon a été endommagé et des caillots de sang se sont formés dans sa tête. «Bizin tir disan kayé la ar séring. Pa koné kan pou fer sa. Dokter mem inn dir mwa li ant lavi é lamor» poursuit-elle, la tristesse endeuillant sa voix. Sa fille est actuellement sous respiration artificielle. Malgré son état critique, cette mère refuse de perdre espoir. À plusieurs reprises, ses yeux se dirigent inconsciemment vers l’une des multiples images de la Vierge Marie accrochées au mur. Une sorte de supplication silencieuse qu’elle fait tout en poursuivant son récit.

Marie-Nöelle raconte que samedi, sa fille et elle devaient se rendre à un mariage. Mais, à la dernière minute, Vanessa lui a dit que, finalement, elle sortait avec ses amies. «C’est la même voiture qui m’a déposée à la maison qui l’a prise pour l’emmener à Flic-en-Flac.» C’était vers 23 h 30. Quelques heures plus tard, soit vers 5 heures du matin, dimanche, son téléphone a sonné. Les amis avec qui Vanessa était sortie ce soir-là étaient à l’autre bout du fil. «Ils m’ont dit que Vanessa a eu un accident très grave et qu’elle a été transportée à l’hôpital Candos.» Ses larmes coulent à flots. Elle poursuit en disant avoir quitté sa maison aussitôt mais, faute d’un moyen de transport disponible, elle n’arrivera à destination que bien plus tard. C’est sur place que les amis de Vanessa lui ont raconté le déroulement de la soirée.

Vanessa était sortie de chez elle avec deux autres amies. Sur place, dans une discothèque à Flic-en-Flac, elle a rencontré d’autres amis, dont Jules César. Après la soirée, elle a décidé de monter en voiture avec le jeune homme pour rentrer. «Ses amis ont essayé de l’en empêcher, mais elle n’a rien voulu entendre. Ils voyaient bien que le garçon était ivre et n’était pas en état de conduire.» Les autres ont suivi la voiture de près et ont assisté à l’accident. Tout s’est passé très vite. «À un moment, ils étaient sur la route et, en une seconde, la voiture a dérapé. Impuissants, ils n’ont pu que constater le drame», raconte la mère de Vanessa. Lorsque les secours sont arrivés, ils ont dû découper la robe de la jeune fille pour la sortir de la voiture. «So soulié mem pa koné koté. Zis so portab banla inn gagné.» Vanessa a été admise à l’Intensive Care Unit.

Marie-Nöelle affirme qu’elle ne connaît pas le conducteur de la voiture. Elle ignore tout de lui. Elle pense que sa fille l’a rencontré en boîte ce soir-là. Mais la petite sœur de Vanessa, Melody, rejoint la conversation et affirme que c’est l’ex-petit ami de sa sœur. Ils se sont rencontrés par hasard ce soir-là. Cette dernière est aussi abattue que sa mère. «Elle ne peut plus aller à l’école. Li népli pé kapav dormi tousel. Li ti bien pros sek so ser», dit Marie-Nöelle. La mère des deux filles explique qu’elle n’a pas eu de contact avec la famille de Jules César, et qu’elle ne le souhaite pas non plus. Elle a appris à travers la police que l’homme avait été testé positif à l’alcootest. «Je n’ai pas le temps de penser à lui, de savoir si je lui en veux ou pas. Apré ava get sa. La sé lavi mo zanfan ki pli inportan.» Ses journées se passent à l’hôpital.

Selon Gaël, le père de Vanessa, sa fille était une jeune sans histoire. Elle avait commencé à travailler au Caudan il y a quelque temps mais elle a arrêté suite à des problèmes. Sa fille sortait avec ses amies et allait à Flic-en-Flac de temps en temps car elle aime danser, mais est toujours rentrée sans problème. «Elle était gentille et calme. Certes, elle a eu une période difficile lorsqu’elle était plus jeune. So lavi ti inpe brikabrak. Mé nou finn koz ar li é linn konpran