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Coopérative des planteurs de Belle-Mare: pas de subvention reçue depuis novembre

29 août 2017, 11:58

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Coopérative des planteurs de Belle-Mare: pas de subvention reçue depuis novembre

«On n’a pas eu de subvention pour payer notre facture d’électricité depuis novembre dernier», martèle Dutt Juggoo, le président de la Belle Mare Water Users Multipurpose Cooperative Society. Il explique que Belle-Mare compte 585 planteurs et que tout le monde contribue une somme pour que leur terrain soit alimenté en eau.

Les champs de cette région dépendent de la pompe de Poste-de-Flacq pour leur alimentation. «Tous les planteurs contribuent pour payer la pompe à eau. Un planteur contribue Rs 360 pour chaque arpent. Mais on reçoit aussi une subvention pour l’électricité. Cette fois-ci, on attend depuis des mois.»

Ce dernier explique que ce retard constitue un grave problème car si les planteurs contribuent leur part, lui, en tant que président de la coopérative, doit endosser la responsabilité de tout régler, avec ou sans subvention. Il ajoute aussi que cette situation qui perdure a même causé des retards de paiement de factures et une récente coupure d’eau, qui a duré une semaine.

«Chaque mois je dois trouver le moyen de payer des retards. Ceux-ci s’accumulent. Les dépenses sur les amendes atteignent environ Rs 3 000 à Rs 4 000. Ce mois-ci, faute d’avoir respecté le délai pour le paiement, il y a eu coupure d’eau pendant une semaine. Au final, tout est tombé sur moi. Ceux qui paient leur contribution n’ont rien à faire avec les retards et autres soucis. Zot maltret mwa», lance Dutt Juggoo. Toutefois, il ajoute que la subvention n’est pas le seul problème. Il avoue que certains planteurs également sont irréguliers dans leur paiement. Certains ne contribuent pas pendant des mois.

Terrains négligés

 S’il ne peut faire avancer les choses au niveau du ministère, le président de la Belle Mare Water Users Multipurpose Cooperative Society lance un appel aux planteurs pour qu’ils endossent leurs responsabilités. «Ceux qui sont irréguliers doivent comprendre que d’autres aussi sont affectés lorsqu’il y a coupure d’eau.» Il dit aussi que si certains planteurs refusent de payer pour la consommation d’électricité, bon nombre d’entre eux négligent leurs terrains. Ils les laissent à l’abandon, ce qui attire poux et bactéries.

«Selon un récent rapport de l’Irrigation Authority, des terrains d’une superficie d’environ 80 arpents ont été abandonnés à Palmar dans la section de Rocky land et il y a aussi d’autres terrains négligés. Si les propriétaires n’arrivent pas à s’occuper de leur terrain ou à trouver une relève, il faut qu’ils préviennent pour qu’on puisse trouver une solution. Les terrains boisés sont des nids de bactéries. Celles-ci se propagent sur les terrains avoisinants où d’autres planteurs travaillent. C’est à prendre au sérieux», maintient Dutt Juggoo.