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À Solférino: la cour des Ramnauth transformée en piscine à chaque averse

15 août 2017, 23:30

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À Solférino: la cour des Ramnauth transformée en piscine à chaque averse

Elle ne sait plus à quel saint se vouer. La famille Ramnauth affirme vivre un véritable calvaire depuis 2015. «J’ai acheté un lopin de terre à Solférino et, juste à côté de ce terrain, il y a une rivière», explique Shabneez Ramnauth. Toutefois, affirme-t-elle, celle-ci n’est en rien responsable des malheurs de sa famille. «Depuis le samedi 12 août, ma cour est envahie par de l’eau. Elle ressemble à une piscine. Cela après qu’une personne a construit un barrage au beau milieu de la rivière qui se trouve à côté de ma maison.» Elle a porté plainte au poste de police de Vacoas en fin de matinée le même jour.

En 2015, raconte Shabneez, un homme m’a accostée pour me demander si cela me gênerait s’il entamait des travaux sur son terrain qu’il utiliserait à des fins religieuses. «Comme je ne m’étais pas encore installée dans la région, je n’y ai rien vu de mal et j’ai acquiescé», fait-elle ressortir. «Je ne pouvais pas savoir que cela allait me causer de gros ennuis à l’avenir.»

Un mur construit dans une rivière à proximité est à l’origine de l’inondation dans la cour des Ramnauth.

«Mo népli kapav viv dan sa malang-la»

A alors débuté la construction d’un barrage au beau milieu de la rivière. «Zot inn bous partou pou délo pa kapav sirkilé», affirme Shabneez. Toutefois, en 2016 lorsqu’elle décide de débuter, à son tour, les travaux de construction de sa maison, elle est loin de se douter qu’à chaque averse, sa cour se transformerait en piscine. «Mo népli kapav viv dan sa malang-la», confie-t-elle, entre deux sanglots. «Partou éna labou. Mo lipié anfonsé dan later é partou pé fini koumans kraké.»

Shabneez est loin d’être au bout de sa surprise. Le responsable des travaux entrepris dans cette rivière l’a récemment appelée pour l’informer que d’autres sont à prévoir. «Ce que je refuse catégoriquement. Cette situation est invivable pour ma famille et moi. Les conséquences seront plus graves s’il y a d’autres dégâts», affirme-t-elle.

Shabneez Ramnauth explique qu’outre sa plainte, elle a averti la municipalité de Vacoas– Phoenix et la police de l’environnement à maintes reprises. En vain. «Personne n’est jamais venu faire un constat des lieux.»

Contacté, un préposé au sein de la police de l’environnement, affirme être au courant de ce cas et indique que l’affaire a déjà été référée à la police de Curepipe.