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Trafic de stupéfiants: Que fait-on de l’héroïne saisie ?

13 août 2017, 12:17

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Trafic de stupéfiants: Que fait-on de l’héroïne saisie ?

Les saisies de drogue sont légion depuis quelques mois. Et, nombreux sont les Mauriciens, sur Facebook notamment, qui se demandent où atterrissent les kilos de cette poudre blanche. Nous avons posé la question à la police.

Pas moins de 189 kg d’héroïne ont été saisis par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) depuis le début de l’année. Rien que la semaine dernière, deux employés de la poste ont été épinglés avec 2 kg de poudre blanche. Quelques mois plus tôt, soit en mars, les limiers de cette unité de la police en avaient intercepté 157 kg. Mais que fait-on de ces belles prises une fois les dealers arrêtés, ou pas ?

La drogue saisie est mise sous scellés en présence du suspect et de l’officier qui a fait la découverte. Quand il n’y a pas de suspect, ce sont les officiers qui ont trouvé la drogue qui la mettent sous scellés en présence de témoins. Elle est ensuite envoyée au Forensic Science Laboratory (FSL) pour une identification formelle avant d’être placée dans les coffres de l’ADSU.

«Nous avons le devoir de garder la drogue dans les coffres de l’ADSU jusqu’à ce qu’elle soit produite comme pièce à conviction en cour», explique l’assistant surintendant de police (ASP) Enrico Imembaccus. C’est aux Casernes centrales, à PortLouis, que la drogue saisie par les forces de l’ordre est entreposée. Le coffre-fort est placé sous haute surveillance, aux dires de notre interlocuteur.

Protocole à respecter, policiers de garde 24/7, clé sous la protection de la Special Supporting Unit (SSU), registre complet des personnes ayant accès au coffre, rien en fait n’est laissé au hasard. Ce coffre, qui contient «plusieurs autres coffres à l’intérieur», est si bien gardé que nous ne serons pas autorisés à le voir, question  sécurité oblige…

«Toute interaction avec les pièces à conviction est enregistrée avec le nom de l’officier qui a ‘pris la drogue en charge’. Rien n’échappe à la vigilance des gardiens, tout est enregistré dans l’ordinateur. D’ailleurs, les officiers qui sont en contact avec la drogue doivent produire leur immatriculation de police», fait ressortir l’ASP Enrico Imembaccus. «Il y a différentes procédures à respecter, dépendant de comment la drogue a été saisie : sur une personne, dans une maison ou bien par les douanes, par exemple. Il y a un protocole pour chaque saisie et tout est fait sous surveillance.»

Quand est-elle détruite ? «C’est le parquet qui décide. La procédure se fait en présence d’officiers de l’ADSU, du FSL, d’un haut gradé de la police et, par moments, de la presse», répond l’ASP.

Manque de bol, il n’y avait aucune destruction prévue lors de notre visite, vendredi.