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[Vidéo] Receveuse d’autobus: un métier passionnant et engageant

12 août 2017, 20:40

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[Vidéo] Receveuse d’autobus: un métier passionnant et engageant

L’avenir lui paraît sombre. Non qu’elle soit de nature pessimiste, mais Sheila Marina est préoccupée. L’arrivée du Metro Express lui fait peur. Depuis huit mois, elle occupe le poste de receveuse d’autobus chez United Bus Service (UBS). Un travail aussi fascinant que fatigant et qu’elle accomplit avec le sourire. Nous l’avons suivie lors d’une de ses journées de travail…

Il est quatre heures du matin et la température a encore baissé d’un cran à Côte-d’Or. Pourtant, cela ne semble pas affecter Sheila Marina. La quadragénaire, receveuse d’autobus, se prépare pour le boulot. Son métier est certes peu commode, mais elle dit l’aimer et ne voudrait l’échanger pour rien au monde.

«Il faut avant tout avoir beaucoup de patience. Ce boulot peut être facile pour certains et compliqué pour d’autres.» Pour corser le tout, être une femme dans ce milieu masculin n’arrange pas les choses. «Souvent, vous devez faire face à des gens qui ont peu de manières. Alors, il vous faut savoir comment leur parler. Heureusement que des voyageurs m’aident avant que les choses ne dégénèrent.»

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Depuis trois mois, elle travaille aux côtés du chauffeur Hossen Sheik Cassim et ils forment une bonne équipe. Toutefois, ils reconnaissent que ce métier n’est pas simple. «Les vacances scolaires viennent de prendre fin et c’est à peine si j’ai eu l’occasion de passer du temps avec mon fils. Le matin, j’ai l’occasion de le voir même si ce n’est que pour quelques minutes. Et le soir, même fatiguée, j’essaie de passer du temps avec lui. Mais c’est dur», confie-t-elle. Malgré tout, comme elle le souligne, c’est le métier qu’elle a choisi.

Sheila Marina et Hossen Sheik Cassim prennent la route à six heures. Direction Hermitage, où le bus prendra ses premiers passagers. Les premiers clients sont amicaux à Highlands. Malgré le sourire, Sheila, très professionnelle, reste concentrée. «Kot ou pou alé ?» Elle tend le ticket, rend la monnaie et, avec un «merci» courtois, passe au prochain passager. Un petit regard à sa montre et elle pousse un soupir. La journée sera longue jusqu’à 18 h 20. «Nous essayons de temps à autre de faire des heures supplémentaires. Un petit bonus ne peut que faire du bien.»

Une fois à destination, soit à Port-Louis, elle s’accorde un petit moment de détente. Un jus, un brin de causette et déjà que le chef de gare demande à Sheila Marina d’aller faire le trajet Port-Louis-Cassis- Port-Louis. Et ce sera ainsi tout au long de cette journée. Malgré cela, elle ne se plaint pas.

Ce qu’espère avant tout cette brave dame, c’est qu’avec l’arrivée du Metro Express, ni elle ni ses collègues ne perdent leur travail. Mais qu’au contraire, ils seront mis à contribution et feront partie de cette nouvelle aventure. L’avenir nous le dira…