Publicité

Ligue 1: l’OGC Nice, une petite entreprise pleine d’idées

11 août 2017, 10:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ligue 1: l’OGC Nice, une petite entreprise pleine d’idées

Homme de confiance de Jean-Pierre Rivère depuis 2011, le directeur général de l’OGCN Julien Fournier a dévoilé à l’AFP quelques-uns des principes de travail qui permettent à la petite marque azuréenne, comparée au PSG, Monaco, OL, OM, Lille, Bordeaux... de réaliser des grands coups sur les pelouses et sur le marché des transferts.

Julien Fournier, vos clauses de valorisation – non reconnues par la LFP - ne font plus sourire en France comme sans doute en Lombardie. Celle de Dalbert (25M€ NDLR) a-t-elle servi dans votre long bras de fer avec les dirigeants de l’inter de Milan ?

C’était la condition sine qua non au départ de notre défenseur brésilien. Le trading de joueurs fait partie de l’activité économique du club. Nous n’avons pas les recettes commerciales des grands clubs. Nous progressons petit à petit dans ce domaine mais sans corrélation avec les performances de l’équipe. De même nous sommes encore des bébés par rapport à Monaco dans la valorisation des joueurs. Nous devons être performants dans les ventes. A notre arrivée, des cessions ont équilibré les comptes. Ce n’est pas sain. Ces recettes doivent améliorer le système. C’est le cas depuis quelques années. Le transfert d’Amavi a financé la construction de notre nouveau camp d’entraînement, celui de Mendy, l’été dernier, a presque été totalement investi sur la saison écoulée. On peut nous critiquer sur cette gestion. La logique aurait été de le ventiler sur 3 exercices. C’était une décision stratégique, on sentait l’équipe performante.

Depuis quelques années, Nice recrute malin à petit coût des footballeurs à fort potentiel (Seri acheté 700 000 €, Dalbert 2 M€...) et séduit des vainqueurs de la Ligue des Champions. Comment faites-vous ?

C’est le fruit d’un long travail. A notre arrivée, un collaborateur d’un agent se chargeait du recrutement des jeunes. Il y a maintenant un nombre important d’observateurs dans la région PACA et en Ile-de-France. Pour les pros, nous avons cessé d’externaliser les outils d’observation et créé notre propre logiciel. La base de données est notre matière première. La cellule, forte de cinq scouts à temps plein, a été étoffée avec des scouts juniors recrutés pour suivre l’ensemble des matches d’une quinzaine de championnats mais également l’actualité dans les médias, sur les réseaux... Chacun fait remonter une équipe type répondant aux critères sportifs mais également financiers. Dans la gestion de l’information, nous sommes déjà allés assez loin. Mais pas encore assez. De même, nous ne sommes pas encore présents partout sur la planète. Il ne faut pas oublier l’apport important, hier, de Claude Puel et de Lucien Favre désormais dans la valorisation sportive de notre équipe. Enfin, l’été dernier si on signe le 31 août des joueurs comme Mario (Balotelli, NDLR) ou (Younes) Belhanda, ce n’est pas pour faire du buzz mais parce que les négociations sont dures.

Vous partez sur un budget de 45 M€, ceux des deux exercices précédents étaient légèrement supérieurs à 50. Que recouvre votre enveloppe prévisionnelle ?

Les recettes traditionnelles hors mutation, à savoir droits télé, billetterie et sponsors. On se base sur une hypothèse raisonnablement pessimiste de 10e place au classement final. Il y a une pression sportive sur notre groupe pro et son staff. C’est naturel. Il est hors de question de lui en mettre une économique, du style si vous n’êtes pas dans les cinq premiers, le club sera en redressement. Quand on gagne de l’argent, les joueurs aussi. Cela permet d’améliorer des rémunérations relativement faibles. Le reste est investi dans le club. Vous n’imaginez pas le nombre de footballeurs qui ont proposé leurs services, prêts à faire des efforts financiers et qui sont tombés des nues en voyant nos possibilités.