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Sanjit Teelock: «Une partielle sera un test pour tous les partis»

10 août 2017, 12:16

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Sanjit Teelock: «Une partielle sera un test pour tous les partis»

Le «writ» pour une partielle devrait être émis le mois prochain. Faut-il une partielle ou des élections anticipées ?

Depuis 1989 (NdlR : partielle à la circonscription n° 15 La Caverne - Phoenix), ce sont les élections partielles qui ont été privilégiées. Aucune partielle à mi-mandat n’a déclenché des élections générales sauf en 1987 quand trois députés avaient démissionné. Et, en l’an 2000, soit pratiquement à la fin du mandat de Navin Ramgoolam. En 1987, le gouvernement a gagné les élections tandis qu’en l’an 2000, le Parti travailliste (PTr) a connu la défaite. Donc, selon mon point de vue, à mi-mandat, il y aura une partielle.

Sachant que la colère gronde en raison des hausses de prix, est-ce propice de tenir une partielle en octobre ou est-ce mieux d’attendre février ?

Une partielle pourra être une win-win situation pour legouvernement. Je ne suis pas en mesure de dire ce qu’il fera. C’est un siège qu’il a déjà perdu quand Roshi Bhadain est parti dans l’opposition. Donc, cela n’affectera pas sa majorité. Tous les gouvernements ont connu l’impopularité à la suite de la majoration des prix.

De l’autre côté, il y a une opposition divisée. S’il doit présenter un candidat à cette partielle, le gouvernement auraà calculer les risques. Je suis certain qu’il est déjà en possession des rapports du service de renseignement. Ils ont dû déjà évaluer le rapport de force sur le terrain. Cependant, personne ne connaît la force du Mouvement socialiste militant (MSM), encore moins celle des partis de l’opposition. Ce sera un véritable test pour eux.

Ce sera déterminant pour les jeux d’alliance ?

Bien sûr. Après cette partielle, on saura quel parti de l’opposition est apte à se proclamer «leader», c’est-à-dire, il sera en force si jamais il faudra négocier une alliance. Ce sera très important pour le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et le Mouvement militant mauricien (MMM).

Vu la situation sur le plan politique, est-ce que le gouvernement pourra terminer son mandat ?

Avec les données du jour, le gouvernement pourra terminer son mandat. Quand le MSM avait quitté le gouvernement PTr en 2011, Navin Ramgoolam s’était retrouvé avec une majorité beaucoup moins conséquente que Pravind Jugnauth aujourd’hui.

Autre chose, le gouvernement avait perdu une partielle en 2003, mais il a dirigé le pays jusqu’à la fin de son mandat. Une des affaires qui pourra empêcher ce gouvernement de terminer son mandat, c’est un jugement défavorable pour Pravind Jugnauth dans l’affaire Med Point devant le Privy Council.