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Réconciliation nationale – D’anciens ministres en tête de liste

10 août 2017, 03:30

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Réconciliation nationale – D’anciens ministres en tête de liste

La liste des candidats admissibles pour intégrer le Conseil du fampihavanana malagasy (CFM) vient de sortir. De personnalités connues figurent parmi les concurrents.

Engouement. La liste est longue concernant les futurs membres du Comité du fampihavanana malagasy (CFM). Au nombre de deux cent dix-huit, les candidats présélectionnés ont des profils et des qualités diverses et variées. Le Comité de sélection national des membres du Conseil du fampihavanana Malagasy (CSN-CFM) a exposé devant la presse, hier à Antani­narenina, la liste des survivants aux deux précédentes phases du processus de sélection.

Triés parmi cinq cent-vingt dossiers pour vingt-deux places, le nombre élevé de dossiers reçus témoigne de l’enthousiasme des aspirants à devenir membres de cette institution. «Les candidats sont nombreux, dotés d’une bonne réputation et brillants mais nous sommes mandatés pour les trier selon les critères établis par le comité de sélection», explique Colette Vaohita, doyenne des membres du CSN-CFM pendant la conférence de presse.

Les concurrents sont issus de divers horizons. Des figures plus connues que d’au­tres sont remarquées. Le nom d’anciens membres du gouvernement comme Eugène Mangalaza, Louise Odette Rahaingosoa et Manan­tsoa Masimana sautent aux yeux dans la longue liste des aspirants. Connues sous le régime Ravalomanana et pendant la Transition, ces personnalités aspirent désor­mais à servir la Nation en promouvant le Fampihavanana malagasy (réconciliation nationale).

Cette volonté manifeste est également perceptible à l’endroit d’anciens parlementaires. Leur mandat terminé, ils comptent apporter leur contribution à l’édification de la paix à Madagascar à travers le CFM. Il s’agit entre autres des Raharinaivo Andrianantoandro, Jonah Justin Pikulas et Méline Rasoanirina.

Contrôle strict

Le nombre de journalistes candidats rivalise avec ceux des autres corps. La télévision nationale en a produit au moins trois. Il s’agit de Bernadette Mbasolo, Jean Aimé Rambeloson et Joreh Pilaza. D’autres figures connues dans le monde de la presse malgache comme Alphonse Maka, Nary Ravonjy et Lati­mer Rangers Randrianasolo sont également remarquées dans la liste.

Après l’examen de la recevabilité des candidatures, les dossiers ont été scrutés par le comité de sélection national permettant d’établir la liste des candidats admissibles. «Notre attention est particulièrement portée sur la compréhension de la mission, la vision et les expériences sur le fampihavanana et la connaissance des régions que les candidats veulent représenter», soutient le pasteur Djacoba Tehindrazanarivelo, président du CSN-CFM.

À partir de ce jour, les candidats admissibles subiront un entretien public au Palais de verre d’Anosy. «Nous invitons le grand public à assister à cette étape car nous apprécions également la qualité des aspirants à travers les feed-back. Cela ne nous lie pas mais nous aide à éclairer notre décision», conclut le pasteur Djacoba Tehindrazanarivelo. Compte tenu du délai serré du mandat du CSN-CFM, les enquêtes de moralité et enquêtes d’environnement seront menées parallèlement à l’audition publique. L’issue de ce processus conduit à la proposition finale des vingt-deux membres titulaires et vingt-deux suppléants constituant les deux tiers du Conseil du Fampihavanana Malagasy.

Fiers comme Artaban, les membres du CSN-CFM n’ont pas caché leur satisfaction dans la conduite de ce processus. «Il s’agit d’un processus entièrement malgache, sans soutien de la communauté internationale. Chaque membre a apporté les matériels à sa disposition pour mener à bien cette mission», poursuit toujours le président du CSN-CFM.

Prévue par la Constitution et figurant dans les lois de finances, l’enthousiasme de la pléthore de candidats au CFM est compréhensible. Un engouement tellement grand que certains pourraient être tentés d’user de leur influence pour l’inté­grer. C’est pour cela sûrement qu’un écriteau est affiché à l’entrée du bureau du CSN-CFM indiquant «tsy mandray fanomezana ny CSN-CFM» (Le CSN-CFM ne reçoit pas de cadeau).