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Les Mauriciens prennent les bébés de Rita dans leurs bras

4 août 2017, 00:18

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Les Mauriciens prennent les bébés de Rita dans leurs bras

Enceinte, elle s’est, du jour au lendemain, retrouvée à la rue. Grâce à l’ONG Passerelle, Rita, une jeune mère de 19 ans, a pu bénéficier de la solidarité des Mauriciens.

L’émouvante histoire de Rita* a trouvé un écho auprès de l’ONG Passerelles. Depuis que les Mauriciens ont pris connaissance du cas de cette jeune mère de 19 ans, c’est le va-et-vient au centre. Ils sont nombreux à y passer pour faire dons de vêtements, de couvertures et même de berceaux. Une équipe de volontaires d’une banque s’est même mobilisée afin de refaire la peinture et réaménager le lieu pour le confort de Rita et de ses bébés.

La jeune mère célibataire étant toujours admise à la maternité de l’hôpital de Victoria, à Candos, c’est une travailleuse sociale qui nous a donnés de ses nouvelles. Celle-ci s’est retrouvée à la rue, abandonnée par son concubin, alors qu’elle était enceinte, explique Elena Rioux Chavry de l’ONG. «C’est la police qui m’a référé son cas.» Après une césarienne assez difficile, elle récupère graduellement, ajoute-t-elle. Ses jumelles, nées prématurées, sont dans des incubateurs. L’une pèse 2,1 kg et l’autre 1,6 kg.

Elena Rioux Chavry ne sait comment faire pour remercier tous ceux qui se sont déplacés et l’ont aidée. «Le soutien et la chaleur humaine sont très importants dans son cas. Ce dont nous manquons dorénavant, c’est davantage de vêtements chauds pour cet hiver

Elle demande, par contre, de ne plus téléphoner pour adopter les jumelles. Cela ne se fera pas. Le but de l’association est tout autre. «Nous avons la ferme intention de lui donner le soutien nécessaire pour qu’elle puisse élever ses enfants elle-même. Elle restera ici le temps qu’il faudra», soutient la travailleuse sociale. 

Même à l’hôpital, les membres du personnel ne sont pas restés insensibles à ce cas. «C’est triste ce qui est arrivé. Nous sommes aussi mamans et, donc, nous savons ce que ressent cette fille», nous déclare une femme affectée à la salle où se trouve Rita. Ses amies et elle ont aussi contribué pour venir en aide à cette jeune mère.