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Souillac: l’École de musique du Sud fait vibrer jeunes et plus âgés

3 août 2017, 14:40

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Souillac: l’École de musique du Sud fait vibrer jeunes et plus âgés

Cela fait 17 ans qu’il se dévoue pour rendre la musique accessible. Bénévolement. Le président de l’École de musique du Sud n’est pas peu fier de la centaine d’élèves, âgés de 5 à 62 ans.

Gervais Sauteur a lancé cette initiative en 2000 afin de donner aux enfants la chance d’apprendre la musique, facilité et privilège que la région n’offrait pas. «Nous avons débuté avec une poignée d’élèves et il n’y avait même pas de prof. À l’époque, les enfants n’avaient nulle part où se tourner s’ils voulaient apprendre la musique. Nous avons donc mis en œuvre l’association.»

Aujourd’hui, l’école compte 120 élèves de tout âge, commençant à partir de 5 ans. «Nous avons aussi une dame de 62 ans qui apprend la musique chez nous. Un de nos objectifs étant de rendre la musique accessible à tout le monde», souligne Gervais Sauteur.

L’École de musique du Sud travaille bénévolement, avec six professeurs qualifiés, et donne la chance aux élèves de se spécialiser avec des instruments spécifiques. Les cours sont dispensés sur plusieurs instruments comme la guitare, le clavier, le violon et la batterie. Les plus petits, de 5 à 10 ans, doivent passer par deux premières années d’initiation.

«Durant ces deux premières années, aussi connues comme le Jardin de la musique, on initie l’enfant à la musique. L’enfant apprend la base et on essaie de l’aider à aimer la musique», explique Gervais Sauteur.

La première année, les élèves apprenent la flûte à bec et la vocalise alors que durant la seconde année, ils s’initient aux claviers et à la guitare. «À la fin de la seconde année, les professeurs canalisent l’enfant vers l’instrument avec lequel il est plus doué. Un moniteur guide et conseille l’enfant», ajoute-t-il.

Petit à petit l’école, qui a débuté avec une dizaine d’élèves, a fait des démarches pour permettre à ses élèves de participer aux examens de la Royal School of Music, une université qui se trouve en Angleterre. «Tout se passe comme pour les examens de Cambridge avec les même procédures. Ils passent par le Mauritius Institute of Education (MES) et passent leurs examens au centre.» Ceux qui jouent à la guitare et aux claviers et qui sont âgés de dix ans prennent part à ces examens.

Réussite avec distinction

 D’ailleurs c’est avec fierté que Gervais Sauteur confie, qu’en mars dernier, dix élèves de l’école ont participé aux examens de grade 1 et ont réussi haut la main. «Tous les dix ont réussi avec distinction.» En novembre, 22 autres élèves prendront part aux examens de grade 1 et de grade 3. Le président de l’École de musique du Sud ne manque pas d’ajouter qu’une des élèves s’est aussi démarquée, en se classant en deuxième position, lors de la finale du concours Star 2014, organisé par la MBC.

L’école, qui travaille sur une base bénévole et avec la contribution des parents, offre aussi une chance aux enfants de milieux défavorisés. «En 2014, 2015 et 2016, nous avons obtenu un contrat de la National Empowerment Foundation (NEF) pour travailler avec des enfants défavorisés. Par contre, le contrat n’a pas été renouvelé cette année. À la fin du contrat de la NEF, ces élèves se sont retrouvés sans équipements et facilités.

«Ils viennent de différentes régions du Sud. Ils ont tout ce temps mis de l’énergie pour apprendre la musique. Si certains ont arrêté, nous avons pu récupérer une vingtaine d’élèves. Heureusement que les parents de certains élèves ont contribué pour acheter des instruments et ils organisent aussi des levées de fonds pour apporter un soutien.» Grâce à cette aide, les élèves sans moyens peuvent continuer à suivre leur parcours dans la musique.

L’école dispense des cours le vendredi et le samedi dans une salle au Batelage mise à sa disposition par le conseil de district de Savanne.