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La Lotus Esprit amphibie de James Bond a 40 ans

2 août 2017, 14:36

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La Lotus Esprit amphibie de James Bond a 40 ans

Il y a quarante ans, Lotus frappait un grand coup en direction du public cinéphile : James Bond se débarrassait de son Aston Martin fétiche pour une Esprit légère et amphibie.

Le 3 août 1977, «L'Espion qui m'aimait» sortait aux États-Unis. Le film installait Roger Moore en tant qu'acteur idéal pour interpréter le plus célèbre agent secret britannique de fiction, mais le constructeur anglais Lotus en profitait également pour se faire une place au soleil.

La Lotus Esprit du film n'était certes équipée que de feux arrière Fiat et de poignées de Morris Marina (une berline britannique bon marché), et son quatre-cylindres ne développait que 160 chevaux. Mais son châssis et sa suspension provenaient de la F1 et sa carrosserie ultra légère en fibre de verre étaient l'œuvre du légendaire designer Giorgetto Giugiaro, qui s'était assuré que la voiture ait l'apparence (et la maniabilité) du futur automobile.

En fait, sa tenue de route en courbe était si bonne que l'équipe cinématographique avait dû enrôler le pilote d'essai et ingénieur de Lotus, Roger Becker, plutôt que ses propres cascadeurs, pour les scènes de poursuite, afin de saisir la voiture à la limite de ses possibilités.

L'esthétique de la Lotus Esprit de «L'Espion qui m'aimait» avait suffi à en faire une icône de la culture automobile et de la culture populaire, et à poser un problème bienvenu à Lotus : la liste d'attente pour l'acquisition d'une Esprit atteignait trois ans.

«De tous les films de James Bond et de toutes les voitures de Bond qui ont fait tellement de choses différentes, je ne crois pas qu'il y ait eu quoi que ce soit d'aussi mémorable que cette voiture se transformant en sous-marin», explique Don Rose, de RM Auctions, qui s'est occupé le 9 septembre 2013 de la vente aux enchères du seul exemplaire sous-marin encore existant de la Lotus Esprit.

Alors qu'elle était incapable de rouler sur la terre ferme, elle s'était alors vendue 616.000 livres, soit plus de 700.000 euros. Et tandis que l'identité de l'acquéreur était à l'origine restée secrète, un mois plus tard, le fondateur de Tesla, Elon Musk, révélait qu'il était bien celui qui s'était offert la Lotus Esprit James Bond, réalisant ainsi un rêve d'enfance. «Quand j'étais enfant en Afrique du Sud, je trouvais incroyable de voir James Bond dans 'L'Espion qui m'aimait' conduire sa Lotus Esprit jusqu'au bout d'un quai, appuyer sur un bouton qui la transformait en sous-marin avant de tomber dans l'eau», expliquait-il alors. «J'étais déçu d'apprendre qu'en réalité elle ne pouvait pas se transformer ainsi. Je vais essayer de l'améliorer avec un moteur électrique Tesla et de lui permettre de se transformer réellement».

Plus tôt dans l'année, Elon Musk a twitté quelques informations au sujet de ses projets pour la voiture, expliquant qu'il allait «laisser la Lotus James Bond d'origine sous forme de sous-marin. Elle ne peut en fait pas se transformer. J'ai une idée de voiture en tête qui le peut».