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Son chien massacré par des voisins : Madhvee pleure son «fils» Bouldou

2 août 2017, 14:11

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Son chien massacré par des voisins : Madhvee pleure son «fils» Bouldou

Les photos ont suscité de vives émotions, la semaine dernière. Elles montrent un chien baignant dans une mare de sang. Elles ont provoqué la colère de centaines de Mauriciens, qui, à travers la page Facebook de lexpress.mu, ont exprimé leur indignation en lisant l’histoire de Bouldou. Qui a été massacré, torturé, à cause d’une bagarre entre humains. Sa maîtresse, elle, demeure inconsolable.

Mon-Goût, indique le panneau. Il pleut des cordes. Dans le cœur de Madhvee Neehaul aussi. Dimanche le 23 juillet, son «garçon», Bouldou, s’en est allé. Le toutou a été sauvagement martyrisé par des voisins. Qui lui ont arraché un œil, lapidé, après avoir essayé de l’ébouillanter, apparemment…

Dans le garage, les gamelles de Bouldou sont toujours là. La mare de sang dans laquelle il baignait a été lavée. Difficile, cependant, d’effacer la colère, l’amertume et la douleur de Madhvee. Dans la maison, l’atmosphère est pesante, l’«odeur» de Bouldou toujours présente. Ses joyeux aboiements n’égaieront plus leur vie.

«Si enn fami ti mor mo ti pou mwin tris. Mo Bouldou ti mo garson sa, mo léker fermal», lâche la mère de famille de 38 ans. Madhvee est divorcée. Ses deux fils, âgés de 8 et 11 ans, habitent chez leur papa. «Bouldou était comme mon enfant.» Le matin, elle lui préparait son lait et ses céréales. «Aswar, li ti kontan manz diri, so gran zafer sa.»

Ce samedi-là, il était aux alentours de 10 h 45. Épuisée après une nuit de travail, la gardienne de sécurité faisait la sieste. «Monn tann li kriyé kouma dir so lavi pé alé. Monn déboulé for-for.» Bouldou était à terre, il baignait dans son sang, il lui manquait un œil. «Krim zot finn fer ar li.»

À l’origine, une dispute entre voisins. «Zot dir li tro zapé. Mé éna lézot lisien isi, kifer zot pa touy zot ?» La version de Madhvee, c’est que les «bourreaux» lui en veulent parce qu’elle a loué la maison qu’ils voulaient occuper.

Qu’importe la raison, l’acte de barbarie, inhumain, envers cet animal innocent, âgé de tout juste un an, est inexcusable, fait-elle valoir. Pour éviter qu’il ne subisse le même sort, Madhvee a fait «partir» Tartare, le frère de Bouldou. «Monn donn li dimounn. Mo pa oulé ariv li ousi mem zafer.»

Et la police dans tout ça ? «Ils m’ont conseillé de ne pas chercher d’ennuis avec les voisins, vu que j’habite seule avec ma fille de 21 ans…» Le jour du drame, les hommes en bleu se sont bien rendus sur place. «Zot figir inn sanzé kan zot finn trouv léta mo Bouldou.» Une policière lui a refilé le numéro d’un vétérinaire. «Inn bizin pik li, akoz li ti pé tro soufer. Banla mem inn anter li.»

Madhvee a les larmes aux yeux. Le cœur gros, le sourire forcé. Sur son téléphone, des dizaines de photos de Bouldou, de Tartare, de leur mère, Saumon. Avec le départ forcé de sa boule de poils, c’est une part de la joie de vivre de la famille qui s’est envolée. «Les images de Bouldou resteront à jamais gravées dans mon cœur.» Et dans celui de ses enfants, meurtris aussi.