Elle entame sa 27^e semaine de grossesse. Elle a 10 ans… Le cas de cette fillette indienne a choqué le monde et la presse locale et internationale en a fait état la semaine dernière.  Sa famille a eu recours à tous les moyens légaux pour faire en sorte que l’enfant, violée par son oncle, puisse se faire avorter. La Cour suprême indienne avait  accepté d’entendre le recours désespéré après qu’une cour d’appel a rejeté dans un premier temps la demande d’avortement. Mais, vendredi le 28 juillet, cette instance a également dit non la demande, arguant que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) présentait des risques trop importants pour la petite.

Il faut savoir l’IVG n’est pas autorisée au-delà de 20 semaines de grossesse dans la Grande péninsule, sauf dans les cas où la vie de la mère serait en danger. Pour contourner cette interdiction, la famille de la victime avait fait valoir que leur fille  n’est pas physiquement apte à accoucher. Un argument qui n’a pas suffi à convaincre la Cour suprême, donc.

Les tribunaux indiens font régulièrement face à des demandes d’avortement, émanant de très jeunes victimes de viols, qui réalisent tardivement qu’elles sont enceintes. En mai, la Cour suprême avait autorisé une enfant de 10 ans, originaire de l’Etat de Haryana à avorter, alors qu’elle en était à 21 semaines de grossesse.