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Prithviraj Roopun: «Pourquoi pas un avis de recherche pour le patrimoine volé ?»

27 juillet 2017, 17:08

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 Prithviraj Roopun: «Pourquoi pas un avis de recherche pour le patrimoine volé ?»

Quelle est la valeur des objets volés au Château de Mon Plaisir ? Des lampadaires, majoritairement antiques et des tableaux datant de la colonisation française pillés. «C’est inestimable. Ce n’est pas la valeur matérielle qui compte, mais la valeur symbolique. Pourquoi ne pas faire appel au sens patriotique des citoyens et lancer un avis de recherche pour retrouver ces objets ? Parce que ceux qui les ont emportés ont volé tous les enfants de Maurice», a soutenu Prithviraj Roopun, ministre des Arts et de la culture, ce jeudi 27 juillet, lors d’une conférence de presse.

La disparition des 47 lampadaires et des tableaux a été constatée vendredi 21 juillet par des responsables du jardin de Pamplemousses où se trouve le château. Ces objets se trouvaient dans un entrepôt verrouillé sur place.

Le ministre des Arts et de la Culture est, également, revenu sur la «polémique» entourant l’amendement au National Heritage Act. Un amendement contenu dans le Finance Bill. «Nous avons fait les choses de façon à impliquer tout un chacun dans le processus qui consiste à enlever un patrimoine classé sur la liste nationale. Enlever un patrimoine de la liste reste l’ultime recours. Selon la vision du gouvernement, nous voulons utiliser les sites, les occuper.» D’ajouter que le rôle du secteur privé est «important» pour mener le projet à terme. «J’ai l’intention de rencontrer les associations et de les rassurer sur nos intentions.»

Prithviraj Roopun a aussi énuméré la liste des sites qu’il a visités depuis qu’il est en poste, soit depuis janvier 2017. «À mon arrivée, nous avons commencé un inventaire du patrimoine national, avec le National Heritage Fund.» Il affirme qu’il y a 198 items sur la liste du patrimoine national, dont 58 sites qui sont des propriétés privées. «Nous avons remarqué qu’une bonne partie est dans un état d’abandon. La majorité n’est pas entretenue et, parfois, il n’y a aucun moyen d’identifier ces sites-là comme étant un patrimoine.»

De ce fait, le ministère des Arts et de la Culture «réfléchit» à l’utilisation possible pouvant être donné à la Batterie l’Harmonie et la Tour Martello à Rivière-Noire. Mais aussi la Citadelle, le Fort George, qui se trouve dans la zone à l’accès limité du port, le Fort Albert à Baie-du-Tombeau et le Borstal à Grande-Rivière-Nord-Ouest. «Ce sont des sites qui peuvent être exploités de manière productive. Il faut se rendre compte que tout cela a un coût. Il faut faire face à plusieurs défis : l’expertise, les matériaux.»

Avant de confier que dans le cas des barracks de Trianon, ayant servi d’habitation aux travailleurs engagés, «nou finn fer létour Moris pou gagn laso. Nous avons eu des contacts à La Réunion. Finalement, nous avons lancé des appels d’offres à l’international et nous avons trouvé de la chaux en France. Le prix est exorbitant».