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Patrimoine: «Mem si nou léker fer mal nou bizin pran bann aksion», dit Roopun

20 juillet 2017, 19:32

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Patrimoine: «Mem si nou léker fer mal nou bizin pran bann aksion», dit Roopun

«Sel fason protez nou léritaz se servi li.» Déclaration de Prithviraj Roopun, ministre des Arts et de la culture, ce jeudi 20 juillet. Il intervenait à l’issue de la conférence régionale sur la protection du patrimoine en temps de conflits, à l’hôtel Intercontinental, à Balaclava.

Interrogé sur la philosophie de l’amendement au National Heritage Fund NHF) Act contenu dans le Finance Bill – qui a été voté le mercredi 19 juillet 2017 à l’Assemblée nationale – Prithviraj Roopun a expliqué : «Nous avons ajouté une troisième clause aux dispositions légales existantes.»

Le ministre des Arts et de la culture a souligné que «jamais auparavant un site n’a été enlevé de la liste du patrimoine national, bien que ce soit dans la loi». L’article 12 du National Heritage Act, amendé mercredi, concerne le cas où un patrimoine est enlevé de la liste. Soit quand ce patrimoine n’existe plus, soit quand il va à l’encontre de l’intérêt public. «C’était un article dans la loi qui n’était pas utilisé.»

 «Tan ki nou kapav sové, sa pou res nou priorité»

Il a ajouté que cette disposition légale tient en compte l’éventualité que des bâtiments soient dans un état où il est très difficile de les rénover. «Mais avant de les enlever de la liste, il faudra consulter des partenaires du secteur privé. Nous voulons que les choses soient faites dans la transparence. Tan ki nou kapav sové, sa pou res nou priorité. Nous voulons faire des choses qui soient réalistes et réalisables.»

Et dans les cas où c’est très «onéreux » ? «Prenez un site comme le Plaza, sa rénovation dépasse le budget annuel du ministère des Arts et de la culture. Il ne s’agit pas que de la rénovation, il y a la maintenance qu’il faut assurer par la suite. Il faut voir quelle est la priorité», a affirmé le ministre.

Dans la foulée, Prithviraj Roopun a annoncé que le ministère a procédé à un inventaire du patrimoine national. «Nou pa pou kapav nek met enn patrimwann lor papié, sans voir comment le protéger. Trop souvent, il y a des patrimoines que l’on n’arrive pas à protéger comme il le faut. C’est important de leur donner le respect voulu. Nous comptons solliciter la collaboration du secteur privé.»

Rénovation de certains «symboles»

Est-ce que cet amendement remet en question le National Heritage Fund ? Thierry Le Breton, membre du conseil d’administration du NHF, a affirmé que le board n’avait pas été consulté au sujet de l’amendement au NHF Act. Le ministre est catégorique. Selon lui, l’institution n’est pas remise en cause. «Fer koumadir nou éna enn gran dimounn dan lakaz. Nou tou anvi gran dimounn-la res ar nou. Mé aster si nou pa pé kapav pran kont nou gran dimounn... Il faut trouver un juste milieu. Mem si nou léker fer mal nou bizin pran bann aksion. Peut-être que ce n’est pas l’idéal, mais nous ferons le maximum pour preserver.»

Il précise que le budget prévoit la rénovation de certains «symboles». Cela concerne environ une vingtaine de sites. «Mais nous avons environ 200 sites au total.»