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Brian François Fils: «Le titre mondial dans deux ans»

10 juillet 2017, 02:54

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Brian François Fils: «Le titre mondial dans deux ans»

Tombé dans la marmite de la savate à l’âge de 12 ans, Brian François Fils a remporté une médaille de bronze aux derniers Championnats du monde de boxe française combat. Le Mauricien se classe en troisième position du tournoi seniors de la catégorie des -65 kg tenu les 22, 23 et 24 juin à Varazdin, en Croatie. D’origine rodriguaise, le tireur est l’unique médaillé mauricien à cette compétition alors qu’il était accompagné du double champion du monde 2005 et 2006, Geraldo Thomasoo ou encore la vice championne du monde 2012, Anne-Jelina Bégué.

«Au niveau personnel, c’est une énorme satisfaction. Une médaille récompense les efforts fournis lors des longs mois de préparation», dit-il. Lors de l’épreuve de qualification pour les finales mondiales, Brian François Fils a disputé trois combats. Avec une victoire contre l’Iranien Hamzeh Moradian et une défaite contre le Russe Bekkhan Sadaev, il a terminé en deuxième position de sa poule. Son classement l’a permis de rejoindre les demifinales. Face au Français Amine Feddal, il devait s’incliner de justesse. «Ce combat était serré. Il a pris l’avantage lorsque j’ai été pénalisé pour un coup interdit», dit-il.

Âgé de 23 ans, Brian François Fils souhaite une qualification pour la finale mondiale. «Il y a deux ans en France, j’avais aussi raté la finale chez les juniors de très près. Je voulais faire mieux», regrette-t-il. Le Mauricien était retourné avec le bronze. Deux semaines après cette deuxième désillusion, Brian François Fils souhaite transformer ses regrets en promesses : «Je rebondirai. Je vise le titre mondial pour les prochains Mondiaux dans deux ans.»

Le tireur compte continuer à travailler avec son coach, Sydney Jolicoeur. Bon technicien, Brian François Fils compte surtout sur ses qualités de puncheur pour atteindre son objectif. Après deux ans à Maurice, il a choisi de parfaire ses gammes, chez lui, à Grande-Montagne. «Jean-François Roussety met en place un programme pour les tireurs élites de Rodrigues», explique-t-il. Deux semaines après son retour de la Croatie, ce maçon de profession se dit métamorphosé. «Ce passage en Croatie m’a permis de voir que j’ai du potentiel. Les Mauriciens aussi ont leurs places dans l’élite mondiale. Tout ce qu’il nous faut pour rapporter plus de médailles, c’est un meilleur support», plaide-t-il.

En effet, pour faire ce déplacement en Croatie, les tireurs ont fait face à plusieurs soucis. «On rencontre toujours des problèmes au niveau financier. D’ailleurs, l’entraîneur national, Kersley Visanjoue n’a pas pu nous accompagner», dit le Rodriguais. En dépit des galères, il reste attaché à la boxe française. «C’est vrai que je souhaite une meilleure structuration de la discipline mais je n’abandonnerai pas la BF pour une autre discipline», poursuit-il.

Pour le médaillé de bronze mondial, la boxe française est une école. «Au niveau technique, elle apprend la précision», dit-il. C’est aussi grâce à la boxe française qu’il a appris la maîtrise de soi. «Petit, j’étais un peu téméraire. Ma sœur Angélique Philippe m’a inscrit à l’école de boxe de Grande Montagne en 2006. Depuis, j’ai appris à canaliser mon énergie», raconte-t-il.

Au fil du temps, le ring est devenu pour Brian François Fils un défouloir. «Quand j’ai commencé la boxe française, je venais de perdre ma mère. Dans un premier temps, le ring me permettait d’évacuer mes frustrations», dit-il. Brian François Fils dit avoir aujourd’hui trouvé son équilibre. Reconnaissant, il s’engage à redonner à la discipline ses lettres de noblesse après Mario Bienvenu, premier Mauricien sacré champion du monde en 2002 à Charleroi en Belgique.