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Boxe-francaise: le supplice de Geraldo Thomasoo

6 juillet 2017, 13:10

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Boxe-francaise: le supplice de Geraldo Thomasoo

Chez les Thomasoo à Forest-Side, c’est la grogne. Parti en Croatie pour défendre les couleurs de Maurice lors des Championnats du monde de boxe-française savate combats, Geraldo est rentré le 26 juin dernier, blessé à la jambe gauche. Un supplice pour le tireur, qui demande à subir une Imagerie par résonance magnétique (IRM) au plus vite.

«Dès que je suis rentré, je suis allé à l’hôpital de Candos. Sur place, on m’a fait une ra- diographie qui a confirmé que je n’ai pas de fracture», dit-il. Une confirmation qui n’efface pas les inquiétudes du sportif. Il veut une IRM car, selon un premier diagnostic fait dans un hôpital croate, il souffrirait d’une déchirure du ligament. «Le problème c’est que les médecins m’ont remis un certificat médical. On n’y comprend rien. Et sur place, ce n’était pas facile de communiquer», explique-t-il. Hier après-midi, il devait être reçu au centre médico-sportif de Vacoas. «Mais ce n’est que le 11 juillet que je passerai l’IRM à Candos. L’attente est longue et angoissante», lâche le tireur.

Le coach sportif est contraint au repos.

Agé de 37 ans, Géraldo Thomasoo a la jambe gauche immobilisée dans une attelle. Pour se déplacer, il s’appuie sur une béquille. À mobilité réduite, il dépend de son épouse, Karen. Cette dernière fulmine : «C’est une honte que les sportifs de haut niveau soient traités de cette façon.» Karen Thomasoo pointe du doigt les dirigeants de la Fédération mauricienne de Boxe-française savate et disciplines assimilées (FM- BFSDA). Elle affirme que le président, Azfar Jhingut, joue à l’abonné-absent. «Je trouve cela inadmissible», dit-elle. Son mari déplore un manque de considération. «En tant qu’athlète, je ne me sens pas assez soutenu», dit-il.

Azfar Jhingut : «il n’y avait pas d’injures»

 Azfar Jhingut avoue ne pas avoir contacté personnellement les Thomasoo. «C’est vrai que je n’ai pas pris contact avec eux car, au cours de ma dernière conversation téléphonique avec Karen Thomasoo, le ton est monté», dit le dirigeant. Cette conversation remonte au lundi 26 juin. «J’ai appelé le président pour m’enquérir sur l’absence des membres de la fédération à l’aéroport lors de l’arrivée de la délégation. Mais il m’a injurié», raconte Karen Thomasoo. Une conversation que le président de la FMBFSDA ne nie pas mais il insiste : «Il n’y avait pas d’injures ou de mots déplacés.»

Azfar Jhingut précise que le tireur devra recevoir les soins médicaux dans les hôpitaux mauriciens. «L’assurance pour la compétition a été payée aux organisateurs. Le montant était inclus dans les frais de participation. Les organisateurs prennent en charge le tireur sur place. C’est ce qui a été fait en Croatie», explique-t-il.

Le président de la FM- BFSDA se dit conscient qu’un suivi médical est préconisé. «Mais la fédération n’a pas les moyens de financer des soins dans une clinique privée. Chez nous, les médicaments et autres examens sont gratuits dans les hôpitaux», dit-il. Geraldo Thomasoo devra donc prendre son mal en patience. Avec cette blessure, il sera également à l’arrêt au niveau professionnel. Le tireur est coach sportif et aussi père de trois enfants : Ivaldo (15 ans), Anastazia (14 ans) et Grégory (11 ans).