Mise à jour] Le Réunionnais Johan Maruejouls, 25 ans, a longtemps contesté les faits. Mais il a finalement admis avoir tué le Mauricien Ziyaad Poomun. Il a été mis en examen pour meurtre. Il est accusé d’avoir tué l’homme de 36 ans, à Saint-Denis dans un quartier appelé Commune Primat, dans la nuit du jeudi 29 juin au vendredi 30 juin 2017.

C’est ce qui ressort du site réunionnais d’information clicanoo.re, ce 3 juillet. Malgré ses aveux, Johan Maruejouls n’explique pas le mobile du crime perpétré sur Ziyaad Poomun, qui est originaire de Terre-Rouge.

Le corps conservé pendant près de 24 heures

L’article souligne que Johan Maruejouls a été «capable de garder chez lui durant près de 24 heures le corps» de Ziyaad Poomun. Du reste, la vice-procureure Florence Breysse a fait état d’«une forme d’acharnement» sur le célibataire qui avait trouvé l’amour.

Il ressort aussi que la victime a subi de multiples violences : coups de poing, tête cognée contre le mur, coups portés au thorax à l’arme blanche. Les policiers ont saisi un couteau de cuisine comme probable arme du crime. L'autopsie qui a été réalisée le 3 juillet confirme les coups de poing et les coups de couteau.

Se «débarrasser du corps»

Ziyaad Poomun présentait également des brûlures au visage. «Elles pourraient relever d’une tentative illusoire de faire disparaître le corps en y mettant le feu. Johan Maruejouls, en montrant le cadavre à l’un de ses visiteurs vendredi soir, aurait fait part à ce dernier de son intention de se "débarrasser du corps", lui demandant même s’il "n’aurait pas une scie pour le découper en morceaux." Choqué, ce voisin était rapidement parti avec son camarade alerter la police», peut-on lire dans l’article du site réunionnais. Les deux hommes, qui avaient été interpellés, ont ensuite été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.

Détention provisoire

Arrêté à son domicile sans avoir vraiment opposé de résistance, Johan Maruejouls est bien le seul auteur présumé du meurtre de Ziyaad Poomun. Considérant «la gravité des faits, le trouble majeur à l’ordre public, le risque de réitération des faits et le risque de représailles», la juge des libertés a ordonné son placement en détention provisoire.