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Bharati 2 : quand l’Inde du Sud s’invite sur scène

3 juillet 2017, 10:25

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Bharati 2 : quand l’Inde du Sud s’invite sur scène

C’est un spectacle chatoyant et magique qu’a présenté la troupe de Bharati 2 vendredi et samedi au centre Swami Vivekananda, à Pailles.

Non, ce n’était pas une illusion (thème central de Bharati 2). Le conteur, les acteurs, les chanteurs et le joueur de tabla ont eu droit à une standing ovation au bout à la fin du spectacle. Des applaudissements nourris qui contrastaient avec l’absence de réaction du public pendant la durée du spectacle. En effet, c’est en silence que l’assistance a apprécié les talents des différents artistes sur scène, même lors des scènes comiques jouées par le conteur ou le policier Shankar.

Hormis le final, l’autre moment où le silence a été rompu, c’est quand les spectateurs ont été invités à chanter et à danser sur le morceau Why this Kolaveri di ?, une chanson populaire interprétée en 2012 par Venkatesh Prabhu, plus connu comme Dhanush. C’est avec timidité que certains ont obéi aux directives du conteur et acteur Chintan Pandya.

Pendant tout le spectacle, l’assistance semblait sous l’emprise de la magie de Bharati 2. Après une brève explication d’une des notions de l’hindouisme, soit l’illusion (maya), le public a pu voir se dérouler sous ses yeux l’histoire de deux sœurs qui vivent en France. L’aînée, Bharati, est «la gardienne de la tradition de sa famille», alors que sa benjamine, Neelam, ne connaît et n’aime que la modernité.

Pour les 17 ans de Neelam, Bharati a décidé de l’emmener visiter la terre de leurs ancêtres, l’Inde. Une histoire contée par des acteurs et danseurs sur scène, mais aussi en projection sur un écran dont les images changent au fur et à mesure que l’intrigue se déroule.

Ainsi, les premières images projetées sont celles de l’aéroport Chhatrapati Shivaji à Mumbai, où les deux jeunes femmes débarquent de l’Hexagone. C’est là que commence l’aventure des sœurs. Bien que Chintan Pandya raconte l’histoire en français, il a souvent recours à des mots populaires en hindi comme «jaldi jaldi» (faire vite), «chai» (le thé), «chor» (voleur), entre autres.

En deux heures, l’audience a eu droit à une visite guidée des réalités de l’Inde, en particulier celles du sud du pays. Par exemple, la rencontre avec des voleurs à la gare ferroviaire ou encore la découverte du «chor bazar», soit le marché où les voleurs écoulent les objets cambriolés. Sans compter l’allusion à Bollywood, car l’intrigue tient aussi compte d’un acteur fictif de l’industrie cinématographique indienne, King Prem Kumar, qui a autrefois connu la gloire, mais dont les étoiles ne sont guère plus favorables.

Ce qui nous a plongés dans une autre réalité de l’Inde : l’astrologie. L’acteur a demandé à son bras droit, qui est aussi astrologue, de consulter les astres pour qu’il sache comment renouer avec le succès. La magie noire ainsi que la religion ont été conviées au spectacle. Le célèbre temple de Tirupathi a été évoqué. Et le Kerala National Day, commémoré le 1er novembre, a aussi eu droit à sa célébration. «Il y a autant de fêtes que de vaches», a dit Chintan. L’audience a aussi eu un aperçu de la cuisine du sud de l’Inde. Le conteur a d’ailleurs vanté le masala dosa.

Toute cette histoire, relatée à travers différentes chansons, a entraîné les spectateurs dans un merveilleux voyage dans le sud de la Grande péninsule.