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Un an après: les Augustin se battent toujours contre la misère

1 juillet 2017, 22:23

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Un an après: les Augustin se battent toujours contre la misère

Les Augustin étaient accusés de soutirer de l’argent aux Mauriciens. Las des critiques, ils ont souhaité démarrer une nouvelle vie à Rodrigues. Mais les difficultés ne sont jamais loin. Retour sur cette famille qui a ému bon nombre de lecteurs.

Il y a un an, l’express publiait la triste histoire de la famille Augustin, de la rue Coton, à Plaine-Verte. Ayesha, alors âgée de 13 ans, avait décidé d’arrêter l’école pour s’occuper de son petit frère et de ses parents. Nazime Augustin, sa mère, est aveugle et Siddick Augistin, partiellement handicapé. Aujourd’hui, ils essayent tant bien que mal de démarrer une nouvelle vie à Rodrigues.

Mais avec la maigre pension que perçoit le père de famille, c’est «dur», nous confie Nazime. Une bonne nouvelle quand même : Ayesha Augustin a repris le chemin de l’école, il y a trois mois. Elle a intégré un collège à Rodrigues et elle est en Form IV. Elle apprend assidûment pour réaliser son rêve de devenir hôtesse de l’air. Son frère, quant à lui, intégrera bientôt l’école du gouvernement.

Pourquoi partir vivre à Rodrigues ? Nazime raconte qu’à Maurice, sa famille a été victime de vol. De plus, un incendie avait ravagé une partie de la maison qu’ils louaient. Sans compter les critiques qu’ils subissaient. Certains les accusaient de soutirer de l’argent aux Mauriciens. «Sa finn fatig nou latet boukou. Mo finn gagn stres ek mo finn pli malad. Dimounn pa finn les nou trankil. Éna ti pé sikann mo tifi ek mo ti garson», relate Nazime. Pour en finir avec les moqueries, toute la famille est partie vivre à Rodrigues.

C’est dans la maison de sa défunte mère que Siddick a emmené ses proches. «C’est une maison de deux chambres avec une petite cuisine. Quand il pleut, la maison est inondée. Nou bizin met baké pou délo koul ladan», déplore Nazime, triste d’être loin de ses proches à Maurice. Avant d’ajouter que «le gouvernement nous avait promis une maison, que nous attendons toujours».

Mais le gouvernement ne les avait-il pas informés qu’ils ne sont pas éligibles pour une maison car Siddick en a déjà une à Rodrigues ? «Oui, mé sa lakaz-la pou so mama sa. Éna 10 éritié lor la. Li pa pou vinn pou mo zanfan», lâche Nazime. Son rêve le plus cher, c’est que ses enfants réussissent dans la vie et qu’ils aient un toit sur leur tête.