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Coralie Charlette: la vie en couleurs

29 juin 2017, 20:15

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Coralie Charlette: la vie en couleurs

Esthéticienne, maquilleuse, artiste… Coralie Charlette est tout ça. La vie elle ne la conçoit pas sans couleurs. Ni sans aucune forme d’art. Ce «corail précieux», comme tous l’appellent, dessine depuis l’âge de quatre ans. À 31 ans, elle se souvient parfaitement du premier concours de dessin qu’elle avait remporté. De préciser, en rigolant, «c’était à la maternelle». S’en sont suivis d’autres concours et d’autres premiers prix.

L’art, en fait, représente énormément pour elle. Sans ses dessins, sans ses couleurs, elle n’aurait, dit-elle, jamais pu surmonter la dure épreuve à laquelle elle a été confrontée : le décès de son père. D’origine française, il avait été agressé à son domicile, à Grand-Gaube, il y a cinq années. La police n’a jamais pu mettre la main sur les suspects. Coralie a été informée par le poste de police, que l’enquête a été classée, faute de preuve, cette année.

Lorsque nous lui demandons pourquoi elle dessine, elle nous répond, tout simplement : «Je ne sais pas pourquoi. C’est en moi depuis toujours. Dessiner me permet de m’évader. C’est ce qui m’a permis d’accepter le décès de mon père.» Enfant unique, elle a dû se montrer forte pour sa mère.

Évasion confirmée lorsqu’elle se lance dans la réalisation d’un Samouraï. En quelques lignes, quelques mouvements de crayon, un petit gommage pour une ligne en trop ou pour rectifier un détail auquel sont venues s’ajouter les couleurs. Le résultat est surprenant.

L’espace de quelques minutes, elle n’était plus avec nous. Nous n’avions presque pas envie de la déranger tant elle semblait absorbée et passionnée par ce qu’elle faisait. Où se trouvait-elle ? «Dans un monde où je ne vois rien, où je n’entends rien et dans lequel je suis en phase avec mon crayon et mes couleurs.»

Et puis, soudain, un coup de fil la ramène à la réalité. C’est une cliente. Oui, hormis le fait de dessiner, elle travaille également comme esthéticienne. «Il faut bien manger et se donner les moyens tant que nous sommes encore jeunes de concrétiser nos rêves.»

Cela fait trois années qu’elle s’est perfectionnée dans l’esthétique. Manucure, pédicure, vernis à ongle gel semi-permanent, ses clients ressortent de chez elle bien dans leur peau. Mais Coralie se déplace aussi à domicile.

La jeune femme a obtenu son premier diplôme en esthétique chez Marion. Elle a ensuite suivi une formation dispensée par une Polonaise pour continuer à se perfectionner et a fini son apprentissage à Sephora, en France, lors de son séjour chez son défunt père. En revenant au pays après quelques années, elle travaillera comme conseillère en beauté et maquilleuse pour la marque Mado.

Coralie finit par lancer son business. Et devient une esthéticienne «mobile» pour ceux ne souhaitant pas se déplacer. Dites, mademoiselle l’esthéticienne, il faut sans doute dépenser une petite fortune pour avoir de jolis pieds ? En fait, les prix varient entre Rs 350 et Rs 1 200, «dépendant de ce que veut le client ou la cliente».