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Colombie: 3 morts, dont une Française, dans un attentat à Bogota

18 juin 2017, 08:36

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Colombie: 3 morts, dont une Française, dans un attentat à Bogota

Au moins trois personnes, dont une Française, ont été tuées et 11 blessées, samedi après-midi, dans un attentat à la bombe perpétré dans un centre commercial de Bogota.

Selon les premiers éléments communiqués par la police, l’explosion s’est produite vers 17H00 (22H00 GMT) dans les toilettes des femmes du centre commercial, situé dans une zone très fréquentée par les étrangers et à la veille de la fête des Pères.

Deux femmes âgées de 27 et 31 ans, dont la nationalité n’a pas encore été établie, «sont décédées de leurs blessures», a indiqué dans un communiqué la clinique où les victimes ont été hospitalisées. Quatre blessés sont dans un état critique, a précisé l’établissement.

Un précédant bilan fourni par le maire de la capitale colombienne Enrique Penalosa faisait état d’un mort, une Française de 23 ans, et 11 blessés.

M. Penalosa avait évoqué un «attentat lâche au centre Andino».

Le président colombien Juan Manuel Santos a de son côté condamné l’attentat et aussitôt ordonné au chef de la police nationale, le général Jorge Nieto, d’ouvrir une enquête.

La jeune Française était venue en Colombie pour «fournir un service social dans un collège d’un quartier populaire de Bogota durant six mois», a indiqué le maire de la capitale à la presse.

«Effectivement, il s’agit d’une jeune Française de 23 ans, qui malheureusement est décédée dans l’attentat (...), elle était en visite dans le pays», a déclaré de son côté à la radio Blueradio l’ambassadeur de France à Bogota, M. Gautier Mignot, selon qui «la jeune femme était apparemment accompagnée de sa mère».

Le centre commercial a été évacué tandis que policiers, ambulanciers et pompiers arrivaient et bouclaient la zone, a constaté l’AFP.

«On s’occupait des clients quand on a entendu une explosion au second étage», a raconté à l’AFP Michael Montoya, qui travaille dans une boutique du troisième étage.

«Avec ma collègue Viviana, on est descendus voir ce qui s’était passé et on a vu des gens qui pleuraient et saignaient. C’était dans les toilettes, d’où sont sorties des femmes en pleurs. Il y avait beaucoup de fumée et la sécurité nous a dit d’évacuer», a-t-il ajouté.

Le président colombien a fait savoir sur son compte Twitter qu’il se rendrait sur place.

«Ma condamnation la plus énergique de l’attentat au CC Andino. De retour à Bogota pour prendre en main la situation», a-t-il tweeté.

 Bombe dans les toilettes 

Selon la Clinica del Country, l’établissement hospitalier qui a reçu les victimes, une personne est «dans un état critique de gravité maximum».

D’autres blessés souffrent de traumatismes acoustiques du fait de l’onde de choc.

Le général Jorge Nieto a indiqué de son côté que l’explosion avait été provoquée par «un engin» déposé «derrière un siège des toilettes pour femmes».

Une équipe d’enquêteurs est en charge des recherches préliminaires et «des mesures préventives» sont en cours, a-t-il encore indiqué.

Le maire de Bogota a indiqué qu’il ne pouvait dire encore «quel groupe pourrait être derrière cet attentat».

La guérilla colombienne de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste), a fait savoir rapidement qu’elle «condamnait» cet attentat «exécrable», via son compte Twitter.

L’ELN négocie actuellement avec le gouvernement pour un accord de paix, à l’image de celui obtenu avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), en cours d’application après plus d’un demi-siècle de conflit armé qui a fait 260.000 morts et plus de 60.000 disparus.