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Krishan raconte Krish le magicien

16 juin 2017, 00:27

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Krishan raconte Krish le magicien

Il fait partie des cercles les plus fermés de la magie. Son nom est même inscrit dans le Guinness des Records. L’homme se dévoile et confie ses débuts dans la magie.

Concentrez-vous sur ses mains… Et sans le fameux «abracadabra», il vous sort un parapluie ! Pas de son chapeau – c’est passé de mode, voyons –, mais d’un foulard. Mieux. Il arrive même à éteindre un flambeau avec sa langue… Lui, c’est Krishan Dosieah.

Au premier coup d’oeil, rien ne le distingue des autres Mauriciens. Charmeur, il respire la bonne humeur. Mais ses doigts, qui bougent sans cesse, ont de quoi intriguer. On dirait même qu’ils communiquent à sa place.

Avec une dextérité et une agilité déconcertantes, Krishan Dosieah parvient, en l’espace de dix secondes, à vous emmener dans un autre monde. Très loin de la réalité.

Derrière chaque geste, l’on reconnaît les heures et les années de pratique. «J’ai eu un coup de coeur pour la magie alors que j’avais 11 ans», confie Krishan Dosieah. L’habitant de Montagne-Longue se souvient même de son premier livre de magie. «C’est mon père qui me l’a offert. C’était trois jours avant mon anniversaire

Fan de David Copperfield (voir encadré), celui qui se fait appeler «Krish le magicien» essaiera d’égaler son idole. Son premier spectacle, il le réalise lors d’un Prize Giving Ceremony à son collège. «À cette époque, Internet n’était pas encore répandu comme de nos jours. J’ai dû fabriquer mes propres instruments. J’en étais très fier

Stages en Angleterre et en Inde

L’adolescent qu’il était à l’époque pouvait également compter sur le soutien de son oncle, qui habite en Angleterre. Ce dernier lui envoie des manuels de magie. Après ses études, Krishan Dosieah fait quelques petits boulots dans les hôtels et économise ses sous. Ce qui lui permettra d’aller se perfectionner pendant plusieurs années en Angleterre et en Inde notamment. «J’ai appris avec le maître de David Copperfield», précise-t-il fièrement.

Le jeune homme se fait remarquer et intègre les cercles les plus fermés du monde de la magie. Il est reconnu par la Society of Indian Magicians (Mumbai), celle de l’International Brotherhood of Magicians (Londres) et la Society of American Magicians (International Magic Academy). Dès lors, plusieurs portes lui sont ouvertes.

Alors que certains magiciens se spécialisent dans un seul domaine, Krishan Dosieah a l’embarras du choix. Ne sachant où se trouve son coup de coeur, il décide de toucher à tout. Il est donc hypnotiseur,  manipulateur, illusionniste et il sait également manier les sabres. «J’ai appris avec un fakir comment avaler les sabres, marcher sur des tessons de bouteille.» Et plus dur encore, «comment avaler des flammes». Mais il ne faut pas oublier que ce métier n’est pas sans risque. «Je me suis souvent blessé mais j’ai persévéré. De toutes les manières, la magie, c’est avant tout ma passion

À Maurice, il a souvent l’occasion d’animer les banquets officiels ou encore les fêtes dans les hôtels. En somme, cet habitant du Nord arrive à bien gagner sa vie tout en s’amusant. «La magie, il faut vraiment l’aimer. Il ne faut pas penser que nous le faisons pour de l’argent, mais rien que le plaisir que cela nous procure.» Raison pour laquelle, ses spectacles, il les prépare avec minutie. «Je suis le seul maître à bord. Je choisis mes musiques, mes assistants. Il faut que la musique aille de pair avec le tour que je réalise. Et, il faut aussi être un peu comédien pour que les gens puissent entrer dans le spectacle.»

Il soutient également que la confrérie des magiciens  n’est pas ouverte à tout le monde. Et il faut savoir tenir sa langue. «Nous avons l’habitude de nous rencontrer. Et chacun montre son dernier tour. Et comment il le réalise. À la suite de cette réunion, chacun  découvre un nouveau tour qu’il pourra utiliser dans son pays

Ainsi, la magie ne meurt jamais.