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50 ans d’Air Mauritius: 50 % de pilotes mauriciens

14 juin 2017, 22:00

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50 ans d’Air Mauritius: 50 % de pilotes mauriciens

Air Mauritius (MK) souffle, ce mercredi 14 juin, ses 50 bougies et elle compte bien fêter cela. En effet, ce chiffre est très particulier pour la compagnie d’aviation nationale car il coïncide avec le pourcentage de ses pilotes mauriciens actuellement, soit 50 %. Et ce nombre devrait connaître une hausse dans un proche avenir car MK compte recruter une vingtaine de pilotes mauriciens.

Air Mauritius compte, à ce jour, 196 pilotes. 98, soit la moitié, sont d’origine mauricienne (dont une copilote). Alors que pour l’autre moitié, ce sont des expatriés. La compagnie d’aviation nationale s’est ainsi lancée dans un programme pour la «mauricianisation» de son effectif depuis quelque temps. Ce, pour deux raisons principales.

Primo, la mobilité de la communauté des pilotes. Il nous revient que ces derniers changent souvent de compagnie, étant en quête de meilleures opportunités et d’un salaire plus conséquent. Selon nos recoupements, chez MK, les pilotes touchent entre Rs 400 000 à Rs 500 000.

Secundo, au fil des années, MK n’a cessé d’augmenter ses opérations. En avril, par exemple, elle a introduit deux nouveaux vols quotidiens sur l’aéroport de Pierrefonds pour desservir la partie sud de La Réunion, en sus des vols sur celui de Roland-Garros. La compagnie d’aviation nationale a aussi relancé des vols sur Amsterdam, Genève et a augmenté le nombre de vols effectués vers Singapour.

«De ce fait, le recrutement du personnel se fait quand le besoin se fait sentir», explique Prem Sewpaul, vice-président des Communications and Corporate Affairs chez MK. Cet exercice est effectué à deux niveaux.

Soit MK procède au recrutement des pilotes et copilotes expérimentés, soit elle recrute des aspirants pilotes sous le Mauritian Pilot Development Programme. Sous celui-ci, ce sont les candidats mauriciens qui sont privilégiés. Il s’agit de ceux ayant complété leur Higher School Certificate, et ceux ayant obtenu le Commercial Pilot Licence.

«Il faut être détenteur d’un Air Transport Pilot Licence (ATPL) pour travailler dans un avion commercial. Mais lorsque les aspirants pilotes vont faire leurs études, ils reviennent avec un frozen ATPL et une qualification leur permettant d’exercer sur un type d’avion en particulier. Ce n’est qu’après avoir complété 1 500 heures de vols que la personne devient détenteur d’un ATPL. D’où la deuxième catégorie de notre recrutement (NdlR, les détenteurs du frozen ATPL)», explique Prem Sewpaul.

Une fois la formation complétée, le recrutement est effectué par un consultant étranger. C’est un consultant de Lufthansa qui a mené le dernier exercice. Cependant, «il ne suffit pas d’avoir un permis uniquement. Les candidats doivent réussir les épreuves prescrites, soit des tests psychotechniques et cognitifs. Ils doivent être très doués en anglais et avoir un excellent niveau de communication et leadership skills», affirme le vice-président des Communications and Corporate Affairs.

«Les gens pensent qu’on favorise des étrangers. On n’a aucune raison de le faire. Souvent, des Mauriciens disent qu’ils détiennent des permis pour pilotes, mais ne sont pas recrutés par MK. Offrir une telle licence est un business lucratif. Mais nous nous choisissons des éléments des meilleures écoles», déclare Prem Sewpaul.

Les pilotes mauriciens ne risquent-ils pas d’emboîter le pas à leurs collègues en s’envolant pour de meilleurs horizons ? «Vu qu’ils opèrent de leur pays d’origine, ils sont plus stables. Ils ont leur famille ici», répond notre interlocuteur.