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Réactions des acteurs sociaux sur le budget

10 juin 2017, 18:37

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Réactions des acteurs sociaux sur le budget

La présidente de Caritas estime que le relogement des squatters est certes une bonne mesure, mais il faut faire attention à ce que les maisons soient bien situées et décentes. Patricia Adèle-Félicité est aussi revenue sur des mesures d’accompagnements pour la classe moyenne. «C’est une bonne chose car elle est à risque de paupérisation» a-t-elle affirmé.

Cependant, elle a noté que c’est silence radio en ce qui concerne  le plan Marshall, ou encore le salaire minimum.  «Les organisations non gouvernementales ne sont pas plus avancées par rapport au CSR car les compagnies utiliseront leurs 50 % de profits pour financer leurs propres projets. Pourvu que la National CSR Foundation décaisse en faveur ONG les 50 % restants.» a-t-elle rajouté.

Salim Muthy, travailleur social et syndicaliste

«C’est un budget d’intention qui a permis aux parlementaires de ‘tap latab’. Mais est-ce que les projets énoncés sont vraiment réalisables ?» se demande-t-il. Salim Muthy a fait une comparaison avec le budget présenté l’année dernière. Sa conclusion est qu’il y a encore plusieurs projets qui n’ont pas été complétés. D’ailleurs, il y en a qui n’ont jamais commencé. «On se souvient tous que le Premier ministre avait pris l’engagement d’éradiquer l’extrême pauvreté. Est-ce qu’il a pu faire disparaître ne serait-ce qu’une seule poche de pauvreté ? » fustige le syndicaliste. Après la présentation du budget, la seule question qu’il se pose concerne l’avenir des jeunes dans ce pays car il ne voit aucune mesure qui vise à créer de l’emploi. Le problème des diplômés chômeurs restera entier, selon lui. 

Cangayen Pillay, président de l’association Victims of Sale by Levy

Il est catégorique. Selon Cangayen Pillay, les mesures annoncées dans ce budget ne vont profiter qu’aux banques.

Pravind Jugnauth a annoncé que le prix des biens immobiliers mis en vente ne doit pas être moins de 50% de sa valeur. Cangayen Pillay donne l’exemple d’un bien qui vaut Rs 2 millions. La mise à prix de ce bien sera donc Rs 1 million. «Si le bien part avec une somme inférieure à Rs 2 millions, la victime n’a rien. Par contre, la banque est sûre d’avoir au moins 50% de la valeur du bien» explique-t-il. Pour lui, une mesure qui aiderait vraiment les victimes serait l’obligation faite à la banque de reverser aux victimes un certain pourcentage de la vente.