Novak Djokovic et Rafael Nadal n'ont pas eu besoin de puiser dans leurs réserves pour rallier le troisième tour, alors que Garbiñe Muguruza a lutté pour s'en sortir mercredi à Roland-Garros qui a perdu un ancien demi-finaliste, le Français Jo-Wilfried Tsonga, battu d'entrée.

Djokovic en difficulté seulement en français

Le N.2 mondial, en quête d'un deuxième titre d'affilée à Paris, n'a toujours pas perdu de set en quatre matches face au Portugais Joao Sousa, dominé 6-1, 6-4, 6-3. Seuls bémols pour «Djoko»: la perte d'un jeu de service dans le deuxième set et trois balles de débreak écartées dans le troisième. «C'était bon dans les deux premières manches, moins bon dans le troisième», a commenté le Serbe qui n'a connu de réelles difficultés que lorsqu'il s'est exprimé en français. «Excusez-moi pour mon «level», c'est parce que mon professeur est en vacances», a expliqué «Djoko» opposé au prochain tour au «terrien» argentin Diego Schwartzmann.

Nadal imite «Djoko»

L'Espagnol Nadal retrouvait le court central, théâtre de neuf de ses quatorze sacres en Grand Chelem, lors d'un match maîtrisé de bout en bout contre le Néerlandais Robin Haase. Il n'a pas eu une seule balle de break à défendre et tout s'est passé pour le mieux pour le Majorquin, vainqueur sur le même score que Djokovic  (6-1, 6-4, 6-3), qu'il pourrait croiser en demi-finale. «Aujourd'hui, les conditions étaient impeccables pour jouer au tennis», a apprécié Nadal qui affrontera au prochain tour le Géorgien Nikoloz Basilashvili (63e).

Première alerte pour Muguruza

Après un premier tour maîtrisé contre l'Italienne Francesca Schiavone, une ancienne lauréate, la tenante du titre a cette fois-ci été poussée dans ses retranchements par l'espoir estonienne Anett Kontaveit (53e), qui l'avait dominée sur terre battue à Stuttgart fin avril. Menée 1 set à 0, puis breaké d'entrée dans la seconde manche, l'Espagnole était dans une mauvaise posture mais elle s'est accrochée et a attendu que le match tourne en sa faveur. Elle a fini par l'emporter 6-7 (4/7), 6-4, 6-2. «Roland-Garros, c'est mon tournoi et j'étais prête à me battre sur chaque point», a souligné la N.5 mondiale. Elle croisera au 3e tour la «marathonienne» kazakhe Yulia Putintseva, qui avait fait trembler Serena Williams en quarts de finale l'an passé. Encore un match «piège».

Tsonga tombe de haut

L'ancien demi-finaliste Tsonga (2013, 2015) arrivait en confiance après son premier titre remporté sur terre battue samedi à Lyon. Mais il n'a jamais trouvé la bonne carburation contre le 91e mondial, l'Argentin Renzo Olivo, qui l'a battu sur deux jours. Renvoyé au vestiaire dos au mur par la nuit la veille, le N.1 français (11e mondial) n'a passé que quelques minutes sur le Central, le temps de perdre son service et le match 7-5, 6-4, 6-7 (6/8), 6-4. «La balle ne sortait pas de la raquette comme je l'aurais voulu. Et aujourd'hui, sur un jeu, c'était difficile, tout va tellement vite», a expliqué Tsonga, qui a sauvé trois balles de match avant de s'incliner. Ce premier tour semblait pourtant très abordable. Olivo, qui s'est excusé auprès du public d'avoir vaincu la vedette locale, abordait son premier Roland-Garros à 25 ans sans avoir gagné un seul match en quatre tournois de préparation.  

La surprise Jabeur

La Tunisienne Ons Jabeur est devenue la première femme d'un pays arabe à se qualifier pour le troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem en dominant la Slovaque Dominika Cibulkova, 7e mondiale et demi-finaliste en 2009, en deux sets 6-4, 6-3 mercredi à Roland-Garros. Jabeur, 114e mondiale, participe au tableau final en tant que «lucky loser» après avoir perdu en qualifications, grâce au forfait de l'Allemande Laura Siegemund. La meilleure performance d'une joueuse d'un pays arabe était jusqu'à présent les deuxièmes tours d'une autre Tunisienne, Selima Sfar (deux fois à Roland-Garros, trois fois à Wimbledon et une fois à l'US Open), dans les années 2000.