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Ligues des champions: Buffon, un match pour tout rafler

31 mai 2017, 17:19

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Ligues des champions: Buffon, un match pour tout rafler

Il l'a approchée à deux reprises avec la Juventus Turin en 2003 et 2015 mais Gianluigi Buffon n'a jamais pu poser ses mains immenses sur la Ligue des champions. S'il le soulève samedi à Cardiff, le trophée viendra récompenser sa carrière autant que sa saison et il aura un avant-goût de Ballon d'Or.

A 39 ans, Buffon n'est pas rassasié et il vient d'ajouter un huitième titre de champion et une troisième Coupe d'Italie à son copieux palmarès. Mais le géant de Carrare poursuit encore deux objectifs majeurs, une ultime Coupe du monde - qui serait sa sixième - en 2018 en Russie et cette Ligue des champions qui se refuse à lui.

«La carrière de Gigi ne devrait pas se terminer sans une Ligue des champions. Il a presque tout gagné et c'est un trophée qui lui manque et qui pèse beaucoup», a ainsi déclaré mardi dans la Gazzetta dello Sport Iker Casillas, qui connaît bien le goût de la C1 pour en avoir gagné trois.

Le gardien italien lui-même n'a jamais caché qu'une victoire en Ligue des champions aurait une signification particulière pour lui, et pas seulement parce qu'il deviendrait le joueur le plus âgé à remporter le tournoi, une place aujourd'hui occupée par Paolo Maldini, sacré en 2007 à 38 ans et 10 mois.

«Ce serait la plus grande joie de ma carrière avec la victoire au Mondial-2006. Ce serait comme une récompense que l'on obtient à la fin d'un parcours difficile qu'il faut arpenter avec courage et détermination», avait-il ainsi déclaré dans une interview au site de l’UEFA avant la demi-finale face à Monaco.

En 2003 à Manchester, Buffon et la «Juve» avaient laissé filer la coupe aux tirs au but, face à l'AC Milan. Et en 2015, ils étaient tombés sur plus forts qu'eux avec le Barça de Messi.

«Tellement d'énergie»

Mais cette saison, les bianconeri se sentent plus forts que jamais et arrivent à Cardiff forts de leurs invraisemblables statistiques défensives: trois buts encaissés en 12 matches, face à des attaques aussi réputées que celles de Barcelone, Monaco, Séville ou Lyon.

Buffon n'y est pas pour rien, bien sûr, et Giorgio Chiellini a rappelé lundi à quel point il était confortable de jouer devant un tel mur.

«J'ai eu la chance de faire toute ma carrière avec lui, à la Juve et en sélection. Sans doute que parfois je ne me rends même plus compte de ce que ça signifie d'être devant un gardien aussi fort. Parfois ça paraît simple mais ça l'est seulement parce que c'est lui», a expliqué «Chiello».

Le grand défenseur central est ensuite revenu sur la question du Ballon d'Or, un dossier ouvert il y a plusieurs mois déjà par les médias italiens et par les tifosi turinois, qui ont installé à demeure au Juventus Stadium, derrière le but côté Curva Sud, une banderole sur laquelle on peut lire «Ballon d'Or pour G1».

«Le Ballon d'Or ne me manque pas parce que je n'y pense pas. Je dépense déjà tellement d'énergie pour rester en situation d'aider mes équipiers», a pourtant déclaré Buffon, qui avait fini 2e du classement en 2006 derrière Fabio Cannavaro.

Mais les autres y pensent pour lui. «Gigi le mérite pour ce qu'il fait aujourd'hui, pas pour ce qu'il a fait avant. Ca doit être un Ballon d'Or pour sa fantastique saison, pas pour sa carrière. Mais il manque sans doute encore un petit quelque chose d'extraordinaire», a estimé Chiellini.

Ca tombe bien, il serait étonnant que Buffon n'ait pas quelques arrêts à faire samedi face au Real.