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Atteint du VIH: la positive attitude de Jean Marc

30 mai 2017, 00:30

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Atteint du VIH: la positive attitude de Jean Marc

Sa demeure est chaleureuse. On sent que Jean Marc (nom fictif), âgé d’une trentaine d’années, respire la joie de vivre. Nul ne pourrait se douter qu’il est porteur du VIH. Le jeune homme a toutefois décidé de ne pas en faire un drame. «Ce n’est pas la fin du monde.» C’est de façon tout à fait anodine qu’il apprend la maladie. Il se trouvait à l’étranger. «En marchant dans la rue, je suis tombée sur des personnes qui proposaient des examens rapides mais efficaces.» Il se fait tester. «Là, j’ai découvert que j’étais positif.»

Sur le coup, c’est un choc. Mais il se remet rapidement. «Ma priorité a été de me soigner au plus vite.» Il entame des recherches sur le Net pour savoir comment guérir. Jean Marc prend contact avec Nicolas Ritter, l’un des responsables de PILS. «On se connaissait mais c’était délicat de lui en parler.»

Par la suite, le jeune homme se tourne vers une clinique privé. «Je ne voulais pasque cela s’ébruite. Je veux préserver mes proches et aussi mon boulot.» Mais il apprend que les soins ne peuvent être prodigués qu’à l’hôpital. «Les médicaments ne peuvent être prescrits par les médecins du privé. Il faut impérativement passer par des médecins du National Day Care Center qui s’occupent (NDDC) de la prise en charge du VIH / SIDA, à Maurice.»

Fort du soutien de Nicolas Ritter et du président de PILS, Dhiren Moher, Jean Marc se rend à l’hôpital. Il tombe des nues. On lui apprend que son cas est «grave et que la maladie est arrivée à un stade très avancé».

Les examens qu’il a faits à l’hôpital devaient également montrer que son niveau de CD4 (voir hors-texte) était anormalement bas. «J’ai pris une claque en plein figure

Sur les conseils de PILS, Jean Marc se rend à La Réunion, pour des examens approfondis. Il était loin de se douter de ce que l’on allait lui annoncer. «On m’a dit que j’avais le sarcome de kaposi. C’est la maladie dont souffrait Tom Hanks dans le film Philadelphia, mais sous une forme un peu atypique.» Cette forme de cancer n’est apparue aux États-Unis que dans les années 80. Et Jean Marc est l’un des rares cas diagnostiqués à Maurice. «J’ai dû me faire opérer.»

Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. Bien que le virus soit toujours présent dans son sang, «j’ai une charge virale qui est indétectable». En d’autres mots, il ne peut transmettre le virus. À condition, du moins, qu’il suive son traitement. «C’est un traitement à vie.»

De cette histoire, il a tiré une leçon. «Personne n’est à l’abri.» Mais dit-il, avec le traitement adéquat, rien n’est perdu. Jean Marc insiste : il y a toujours une lumière au bout du tunnel.

Sarcome de Kaposi, le cancer qui fait mal

<p>Le sarcome de Kaposi est un cancer causé par une infection entraînée par le virus de l&rsquo;herpès humain 8 (HHV8). Il provoque l&rsquo;apparition de tumeurs violacées, brunâtres ou bleu-rougeâtres qui ont l&rsquo;aspect de plaies cutanées. Il peut également s&rsquo;attaquer aux organes internes ou aux muqueuses de la bouche, du nez et de l&rsquo;anus.</p>

Des souris guéries du sida

<p>La technique s&rsquo;appelle CRISPR Cas9. Elle consiste à découper l&rsquo;ADN, afin d&rsquo;en retirer les cellules touchées par le virus. Des souris, à qui des chercheurs avaient inoculé le virus, ont pu guérir grâce à cette méthode. C&rsquo;est du moins ce que révèle une étude publiée dans le journal scientifique Molecular Therapy.</p>

CD4, la cible du VIH

<p>Les CD4 sont les lymphocytes qui sont les globules blancs. Plus on en a, mieux on se porte. Quand ils baissent, on risque les infections opportunistes. C&rsquo;est pour cela que les médecins tentent de mettre en place un traitement avant d&rsquo;en arriver là.</p>

<p>Normalement, en l&rsquo;absence du VIH, les lymphocytes CD4 varient entre 500 et 1500/mm3. Selon les études, les maladies opportunistes risquent essentiellement de survenir lorsqu&rsquo;ils sont en dessous de 200/mm3. Il faut absolument qu&rsquo;un traitement antirétroviral soit prodigué, ainsi qu&rsquo;un traitement prophylactique des infections opportunistes.</p>