L’Atelier Théâtre Pierre Poivre présentera ce soir la première de la pièce «Knock ou le triomphe de la médecine», écrite par Jules Romains en 1923. 

Habitué à nous présenter des pièces figurant au programme scolaire, l’Atelier Théâtre Pierre Poivre revient avec une œuvre de Jules Romains : Knock ou le Triomphe de la médecine. La soirée de gala se tient ce soir à 19h30 au Centre culturel d’expression française, à Curepipe. 

«La pièce figure au programme des Forms 4 et 5. Elle est aussi étudiée à l’université de Maurice», explique Rowin Narraidoo, metteur en scène de la pièce. Toutefois, pour celuici, l’intérêt de cette pièce ne serait pas qu’estudiantine. «Knock ou le Triomphe de la médecine parle du charlatanisme, notamment en médecine, un sujet qui interpelle», développe Rowin Narraidoo, avant d’ajouter que «cette pièce n’est ni une comédie ni une tragédie, elle parle de la réalité». 

Écrite en 1923, «Knock ou le Triomphe de la médecine» raconte l’histoire de Knock, un charlatan qui, après avoir acheté le commerce en chute libre du Dr Parpalaid, essaie de se refaire une clientèle en brossant aux gens du canton un tableau invraisemblable de ses prétentions médicales. Il passera par pratiquement toutes les techniques de manipulation pour arriver à s’enrichir. Bientôt, le canton se remplit de malades. Le pharmacien et l’aubergiste s’enrichissent à leur tour. Mais les ennuis commencent quand le Dr Parpalaid décide de revenir. 

«Beaucoup de gens préfèrent retourner aux médecines naturelles...»

Pour la présentation de cette pièce, Rowin Narraidoo s’entoure de Ravin Lochun dans le rôle de Knock, Suren Rampersand dans celui du Dr Parpalaid, Julien Pierre dans la peau de divers personnages, soit ceux de Mousquet, Jean, Le Tambour de Ville et Premier gars, Stéphanie Mardi incarne la Dame en violet, la bonne et la voix de Mariette, Jany Jhugroo-Narraidoo. Outre son rôle de metteur en scène, Rowin Narraidoo se retrouve également sur scène dans la peau de Bernard, Scipion et du Deuxième gars. 

Les acteurs et le metteur-en-scène se réunissent pour dire que même si la pièce a été écrite près de 100 ans plus tôt, les sujets traités sont toujours d’actualité. «Beaucoup de gens préfèrent retourner aux médecines naturelles car ils n’ont plus confiance dans les produits pharmaceutiques», explique Stéphanie Mardi, que l’on verra pour la première fois sur les planches et loin de la caméra. «Les gens sont toujours manipulés», souligne Rowin Narraidoo. 

Une fois les représentations terminées à Maurice, la troupe s’envolera pour Rodrigues et l’île de La Réunion d’ici la fin de l’année. La soirée de gala est à Rs 150 et la pièce sera également jouée pour les écoles du 29 mai au 2 juin, à raison de deux prestations par jour, soit à 9 h 30 et 12 h 30.