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Brexit: un accord de libre-échange devra inclure des garanties anti-dumping (UE)

17 mai 2017, 13:46

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Brexit: un accord de libre-échange devra inclure des garanties anti-dumping (UE)

Tout accord de libre-échange entre le l'UE et le Royaume-Uni, quand ce dernier aura quitté l'Union, devra comporter des garanties contre les pratiques de dumping, notamment fiscal, a insisté mercredi le président du Conseil européen Donald Tusk. 

«Le Royaume-Uni doit être conscient que tout accord de libre-échange devra garantir des conditions de concurrence équitables», a-t-il déclaré devant le Parlement européen réuni en plénière à Strasbourg. 

Cet éventuel accord devra «englober des garanties contre des avantages concurrentiels injustes, notamment par des mesures et des pratiques fiscales, sociales, environnementales et réglementaires», a-t-il détaillé. 

M. Tusk rendait compte devant les eurodéputés des résultats d'un sommet fin avril à Bruxelles, lors duquel les 27 les 28 pays de l'UE moins le Royaume-Uni ont adopté les grands principes qui les guideront lors des négociations sur la sortie du Royaume-Uni.

Il a rappelé que l'UE n'accepterait de discuter de la «relation future» avec Londres, et donc d'un accord de libre-échange, qu'à partir du moment où les 27 estimeront que les conditions d'un «retrait ordonné» du Royaume-Uni seront réunies. 

Cela signifie concrètement pour Bruxelles d'avoir obtenu des accords de principe sur trois sujets, dont le sort des expatriés européens au Royaume-Uni et des Britanniques vivant dans l'UE. 

Les deux autres sont le règlement par Londres de ses engagements financiers (évalués à environ 60 milliards d'euros côté européen) et l'avenir de la frontière entre la République d'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. 

Un accord de libre-échange avec Londres, qui ne pourra être conclu qu'après le Brexit, «ne peut pas offrir les mêmes avantages qu'une appartenance à l'UE» et ne peut pas «signifier une participation à tout ou partie du marché unique», a redit M. Tusk mercredi. 

La négociation des conditions de sortie du Royaume-Uni «est désormais dans les mains de nos compétents avocats spécialisés en divorce», a déclaré de son côté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devant le Parlement. 

Les 27 doivent mettre une dernière touche le 22 mai à leur position commune de négociation et confier formellement le mandat de négociateur pour l'UE au Français Michel Barnier. Les Européens seront alors prêts à entamer concrètement la négociation du Brexit.