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À six ans: une fillette agressée sexuellement à école

17 mai 2017, 20:00

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À six ans: une fillette agressée sexuellement à école

Il n’a que 10 ans. Mais fait la loi dans une école du faubourg de la capitale. Les plaintes le concernant sont légion. Parents et même enseignants affirment avoir alerté sur son comportement. Mais rien n’a été fait. Ce lundi après-midi, l’établissement a été secoué par une affaire de moeurs concernant ce même garçonnet : une fillette de Grade 1, âgée de six ans, a affirmé qu’il l’a sexuellement agressée dans les toilettes.

«Il faisait souvent des actes indécents. Il est incontrôlable. Sans le stigmatiser, nous avons à plusieurs reprises rapporté ce cas au ministère, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait», déplore un enseignant de l’école. Des parents que nous avons rencontrés à la sortie de l’école ont le même sentiment. «Il y a souvent des problèmes dans cette école. Nous nous plaignons, certes, mais la direction ne fait rien», disent-ils. Du côté de la famille de la victime, on est révolté par l’inaction des autorités. D’autant plus que le comportement de ce garçon a été rapporté. Des officiers de la police ont, pour leur part, retrouvé les sous-vêtements de la fillette dans l’enceinte de l’école.

Angélique, la grand-mère de la fillette, peine à comprendre pourquoi l’enseignant à qui sa petite-fille a confié toute l’affaire n’a rien dit. «Pourquoi est-ce que l’enseignant n’a pas pris la peine de prévenir la direction et les parents ?»

C’est quand sa petite fille est rentrée à la maison lundi après-midi qu’elle a été intriguée lorsqu’elle lui a confié qu’elle ne portait pas de sous-vêtements. «Elle n’avait vraiment pas l’air bien.»

Incontrôlable

Lorsqu’Angélique demande des explications à sa petite fille, elle tombe des nues. La petite raconte qu’elle était partie aux toilettes avant la récréation. Le garçon l’aurait suivie et il aurait enlevé ses sous-vêtements de force. «La petite a affirmé qu’il a commencé à la toucher. Elle m’a fait comprendre qu’elle a été agressée sexuellement.»

Une des amies de la fillette a tenté de s’interposer, mais elle a été violemment repoussée, explique la grand-mère. Et l’incompréhension se fait grandissante. «Comment se fait-il qu’il n’y a pas de surveillant dans la cour de l’école ? Comment un garçon peut-il entrer dans les toilettes des filles impunément ?» Contactée, la maîtresse d’école a simplement fait savoir qu’elle était absente le jour des faits. Et s’est refusé à tout autre commentaire.

Cette famille n’en est pas à son premier problème avec le jeune suspect. L’année dernière, il aurait agressé le fils d’Angélique qui était alors en Grade 3. «Mais je me suis dit que c’est une petite querelle entre amis et je n’ai rien fait. Cette fois-ci, c’est différent.»

C’est ainsi que lundi aprèsmidi, elle a fait une déposition à la station de police de Pointe-aux-Sables. La fillette a, de son côté, été admise à l’hôpital Jeetoo pour y être examinée. Pour oublier toute cette affaire, la famille exige le transfert de la fillette. Elle ne compte pas l’envoyer à l’école jusqu’à ce que ce soit fait.

 

Quel suivi ?

<p>Sollicité pour une réaction sur ce cas, le ministère de l&rsquo;Éducation a indiqué qu&rsquo;une enquête est en cours. Comment expliquer que rien n&rsquo;a été fait jusqu&rsquo;ici malgré ces plaintes ? Un des parents a, par exemple, affirmé que le jeune suspect l&rsquo;a déjà insulté lorsqu&rsquo;elle l&rsquo;a rappelé à l&rsquo;ordre après avoir proféré des gros mots. Une source officielle au ministère de l&rsquo;Éducation affirme ne pas être au courant de cette série de plaintes. Toutefois, elle explique que l&rsquo;enfant a probablement reçu la visite d&rsquo;un psychologue et qu&rsquo;il n&rsquo;est pas possible de le pénaliser la première fois. &laquo;<em>Une équipe de psychologue a déjà été envoyée pour encadrer les deux enfants&raquo;</em>, précise-t-on.</p>