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Agro-Industrie: la main-d’œuvre étrangère réclamée pour le secteur théier

9 mai 2017, 23:29

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Agro-Industrie: la main-d’œuvre étrangère  réclamée pour le secteur théier

«La main-d’œuvre dans le secteur du thé est une catastrophe. On va de mal en pis.» Asvin Bokhoree, le directeur général de La Chartreuse, fait part de son casse-tête constant face à une main-d’œuvre vieillissante dans l’usine et les plantations de thé. 

Une lettre a été envoyée au ministre de l’Agro-industrie, la semaine dernière, dans le but d’avoir une autorisation pour importer des travailleurs étrangers. Cela, après que des annonces publiées dans les journaux, entre autres, n’ont pu attirer les Mauriciens. 

«Après la publication de l’annonce, une quarantaine de personnes ont envoyé leur demande. Pourtant, aucune d’entre elles n’a répondu présent à l’entretien. Le ministère nous avait demandé de faire le maximum pour que nous n’ayons pas recours aux étrangers, mais la situation reste compliquée. Nous n’avons plus le choix», explique Asvin Bhokhoree. 

Le directeur général de La Chartreuse compte employer 25 personnes additionnelles de l’Inde et du Bangladesh. «Treize personnes travaillent actuellement à l’usine de La Chartreuse. Pour que l’économie mauricienne demeure florissante, il nous faut absolument passer par la main-d’œuvre étrangère.» 

Asvin Bhokhoree avance également que plusieurs propositions ont été envoyées au ministre des Finances dans le cadre du Budget 2017-18. Il dit souhaiter qu’une considération spéciale soit accordée afin de permettre la replantation des plants de thé qui «datent de plus de 80 ans». 

Il rappelle que l’année 2016 a été particulièrement difficile avec la pénurie du thé en vrac. Toutefois, il affiche l’optimisme par rapport à 2017. «Le gouvernement nous a accordé l’autorisation, dès février de cette année, d’importer du thé pour mélanger avec notre thé local lors de la phase de production (blending). Cela nous permettra d’éviter la pénurie de l’année précédente. Qui plus est, la production a augmenté et le temps a également été plus clément», explique-t-il.