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Syndicats et journalistes : avis de houle sur Radio One
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Syndicats et journalistes : avis de houle sur Radio One
Débat animé, voire houleux, lundi 8 mai, dans les locaux de Radio One, lors de l’émission consacrée à la nécessité ou non pour les journalistes de la presse écrite et parlée de se syndiquer. Trois invités sur le plateau de Richard Maunick : Nad Sivaramen, journaliste et directeur des publications de La Sentinelle, Aisha Soogree, ancienne journaliste et militante au sein de Rezistans ek Alternativ et Reeaz Chuttoo, porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), qui ambitionne de créer un syndicat pour les journalistes.
Si les trois intervenants se sont exprimés en faveur d'un syndicat pour défendre les intérêts communs des journalistes, c'est la façon de constituer ce syndicat, de définir sa mission et d'assurer son indépendance qui ont produit des étincelles sur le plateau.
Pour Nad Sivaramen, il est important de réaliser que l'environnement stratégique de la presse a grandement changé ces 15 dernières années avec Internet et l'avènement des radios libres. «C'est bien plus dynamique aujourd'hui. Les journalistes ont beaucoup plus de choix de carrière. Certains peuvent être public relations officer ou créer leur blog et essayer de le monétiser.»
«Maltraitance et harcèlement»
Reeaz Chuttoo a déclaré qu’il est important pour les journalistes de faire partie d’un syndicat car, trop souvent, ils sont victimes de maltraitance et de harcèlement. «Il faut sauver les journalistes.» Le syndicaliste a insisté sur la nécessité pour les journalistes de faire partie d’un syndicat pour que les négociations sur leurs conditions de service puissent être discutées sur le plan sectoriel. Pendant trop longtemps, dit-il, les journalistes ont eu peur de se faire défendre par un syndicat.
Aisha Soogree a affirmé que les femmes journalistes occupent peu de postes de responsabilité dans les médias. Nad Sivaramen a déclaré que tel n’est pas le cas à La Sentinelle. Il a cité l’exemple de Michaëlla Seblin, rédactrice en chef de 5-Plus, et de Touria Prayag, à Weekly. Il y a aussi l'Integration Editor et les chefs d’édition de l'express qui sont des femmes et d'autres rédactrices en chef du groupe, comme Nathalie Fanchin, Marie Gouges.
A la déclaration de Reeaz Chuttoo selon laquelle il faut «sauver» les journalistes car ces derniers travaillent dans des conditions qui laissent à désirer, Nad Sivaramen a rétorqué qu’il ne faut pas que le cas de quelques frustrés soit pris en exemple pour donner une mauvaise image du corps journalistique. Le débat a été aussi marqué par un accrochage verbal entre Aisha Soogree et Reeaz Chuttoo.
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