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France/présidentielle: dernier jour de campagne

5 mai 2017, 15:53

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France/présidentielle: dernier jour de campagne

Dernières interventions médiatiques, dernières visites de terrain: les deux candidats à la présidence française, le centriste Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, vivent vendredi leur ultime journée de campagne officielle avant le weekend décisif qui les départagera.

A quelques heures de la cloture officielle de la campagne, avec un silence médiatique imposé à partir de vendredi 22h00 GMT, Emmanuel Macron, 39 ans, reste le grand favori des sondages, avec une bonne avance (de l'ordre 60%-40% ou même 62-38%).

Marine Le Pen, en baisse depuis le grand débat télévisé de l'entre deux tours, a été accueillie aux cris de «Marine, rends l'argent!» à la cathédrale de Reims (nord-est), symbole de la royauté française, où elle effectuait une visite surprise, pour son dernier jour de campagne. 

Emmanuel Macron, en déplacement déjà la veille dans le Sud-Ouest du pays, a poursuivi son programme vendredi en visitant lui aussi une cathédrale, à Rodez.

Avec les précautions oratoires nécessaires, le jeune centriste pro-européen commence déjà à évoquer l'après-14 mai, date en principe limite pour une passation de pouvoir entre l'actuel président François Hollande et son successeur.

Il a confié jeudi avoir déjà choisi son Premier ministre, «s'il est élu» et travailler à la composition de l'équipe gouvernementale.

Comme si d'ores et déjà, la page de cette campagne difficile, parfois virulente, était tournée.

L'entre-deux-tours qui l'a laissé en face-à-face avec Mme Le Pen a été particulièrement âpre, avec un point culminant lors du débat télévisé qui a viré au pugilat verbal, Mme Le Pen ouvrant les hostilités dès la première minute.

Cette prestation n'a pas satisfait au sein même de son propre camp: au lendemain de l'émission, la candidate du Front national a perdu trois points, selon un sondage Elabe, par rapport à une précédente enquête réalisée du 28 avril au 2 mai, tandis que son rival d'En Marche! en gagnait trois.

A deux jours du vote, la participation potentielle reste cependant relativement faible: seules 68% des personnes interrogées se disent certaines d'aller voter.

Emmanuel Macron doit se rendre dans la soirée dans le nord de la France, au Touquet, où il votera dimanche avant de regagner Paris.

Marine Le Pen, elle votera dans son fief d'Hénin-Beaumont, également dans le Nord.

Vendredi matin, elle a rencontré des responsables d'un syndicat de police avant de partir pour Reims.

- 'Ingérence' d'Obama -
Vendredi matin, celle qui avait insinué que M. Macron possédait un compte offshore aux Bahamas s'est défendue d'être visée par une plainte contre X déposée par Emmanuel Macron pour «propagation de fausse rumeur» : «si c'était le cas, il aurait porté plainte contre moi», a-t-elle dit, niant aussi que son parti soit responsable de la propagation massive de cette rumeur sur internet et sur les réseaux sociaux.

Serein, M. Macron se projette lui sur la semaine prochaine, qui sera consacrée à la composition de sa future équipe gouvernementale, «si les Français (lui) font confiance», a-t-il dit vendredi matin.

Quant à son Premier ministre, il l'a déjà choisi mais «in petto», c'est-à-dire «dans son coeur», secrètement, et nul interviewer ne lui fera divulguer le nom de l'intéressé(e), qui n'est lui-même -- ou elle-même -- pas encore au courant.

Emmanuel Macron avait indiqué début mars «plutôt» souhaiter une femme à la tête du gouvernement.

Femme ou homme, c'est ce Premier ministre, a-t-il dit, qui sera chargé de mener la campagne des législatives, la prochaine échéance électorale française qui donnera ou pas une majorité au prochain chef de l'État.

Pour sa part, le président socialiste sortant François Hollande a souhaité vendredi «le score le plus élevé» possible dimanche pour Emmanuel Macron, qui a engrangé les soutiens au cours des dernières semaines. 

Le dernier en date, jeudi, venu de l'ancien président américain Barack Obama, a déclenché l'ire de la nièce de Marine Le Pen, la députée Marion Maréchal Le Pen qui a jugé «parfaitement incroyable qu'un ancien président américain puisse venir s'ingérer de manière aussi directe dans la politique française».