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Goodlands : les Golamauly unis par la ferblanterie

5 mai 2017, 02:17

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Goodlands : les Golamauly unis par la ferblanterie

Nous sommes dans l’atelier des Golamauly, situé dans la cour de Hassen, le père. Le travail a commencé depuis huit heures du matin. Husaam Golamauly, 19 ans, y est habitué. Il est affairé avec un ouvrier, Nadeem Goojoo, lui aussi âgé de 19 ans. Amis d’enfance, ils partagent la même passion pour la ferblanterie. D’ailleurs, lorsqu’il était toujours collégien, le jeune Nadeem se rendait à l’atelier pendant les vacances scolaires pour donner un coup de main et, surtout, apprendre le métier.

«J’ai grandi dans cet atelier, à voir mon père travailler. Cela m’a inspiré», confie Husaam Golamauly. C’est ainsi qu’après avoir complété son School Certificate, il décide de le rejoindre à l’atelier définitivement.

Une décision qui, visiblement, enchante Hassen Golamauly, 43 ans. D’autant plus que toute sa famille exerce ce métier. «Cela a débuté par mon grand-père. Puis mon père, mon frère aîné et, maintenant, mon fils et moi.» De révéler qu’à l’instar de son fils Husaam, lui aussi a grandi dans l’atelier de son père. «C’est devenu notre business familial.»

Mais ce n’est pas qu’une affaire d’hommes, loin de là. Hassen peut, en effet, compter sur son épouse Hanam et leurs deux filles. De temps en temps, elles viennent donner un coup de main à l’atelier. «Surtout lorsqu’il s’agit de prendre des commandes, recevoir des clients, la livraison, entre autres», précise Hanam. Qui plus est, c’est elle qui veille au bon déroulement des activités en l’absence de son époux. «Souvent il doit se rendre dans la capitale pour acheter les matériaux.»

Bien que sa famille connaisse tous les rouages de ce métier, poursuit Hanam, il n’empêche que «ce n’est pas facile de travailler le fer-blanc». Le travail à l’atelier débute à huit heures, chaque matin, et prend fin à 17 heures, souligne-telle. On y fabrique arrosoirs, récipients, objets décoratifs et seaux, entre autres. D’expliquer que c’est comme le travail d’une couturière. «Il faut couper, faire un dessin sur le patron, découper, ajuster… Il faut avoir de la concentration et la tête bien sur les épaules.» Surtout que les risques de blessures sont réels. «Mon fils a déjà été victime d’une grave blessure à la main.»

La question qui fâche : la ferblanterie ne risque-t-elle pas de disparaître ? Absolument pas, réplique Hassen Golamauly. La preuve, insiste-t-il, c’est qu’il reçoit «beaucoup de commandes». Tant et si bien qu’il n’a «plus de temps d’aller livrer les produits. Les marchands viennent ici pour acheter en gros». Ce n’est pas tout. Afin «d’innover», l’homme a également commencé à travailler l’inox, entre autres.