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Uruguay: plus de 500 inscrits pour acheter du cannabis en pharmacie

3 mai 2017, 21:21

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Uruguay: plus de 500 inscrits pour acheter du cannabis en pharmacie

 

Plus de 500 habitants en Uruguay se sont inscrits mardi au premier jour du registre des consommateurs de cannabis, qui sera vendu à partir de juillet en pharmacie sous contrôle de l'Etat, une première au monde, selon  les chiffres officiels dévoilés mercredi.

Au total, 568 usagers se sont enregistrés pour pouvoir acheter la drogue à des fins récréatives, selon le décompte publié sur la page internet de l'Institut de régulation et contrôle du cannabis (Ircca).

Ce chiffre s'ajoute aux 6.617 auto-cultivateurs (à domicile et pour un usage personnel) et aux 51 clubs cannabiques autorisés par l'Etat, comptant chacun jusqu'à 40 membres, dans ce pays de 3,4 millions d'habitants.

Ces trois voies d'accès à la drogue douce, prévues dans la loi pionnière adoptée par l'Uruguay fin 2013, ne sont pas cumulables entre elles, d'où la nécessité s'inscrire sur un registre contrôlé par l'Etat, qui assure que les données des utilisateurs restent anonymes.

Le registre pour l'achat en pharmacie a été ouvert mardi dans tout le pays, les Uruguayens et étrangers détenteurs d'une carte de résident pouvant s'inscrire dans l'un des 65 bureaux de poste du pays habilités pour cette procédure.

Commercialisé dans les pharmacies à partir de juillet au prix de 1,30 dollar le gramme et dans la limite de 10 grammes par semaine, le cannabis légal vaudra donc «moins de la moitié du prix du marché noir, (où) c'est super cher et l'on ne sait pas ce qu'on consomme», témoignait mardi Yamila, 26 ans, l'une des premières à s'inscrire sur le registre à Montevideo.

Le tarif en pharmacie a été calculé de façon à permettre de rémunérer les entreprises privées sélectionnées par l'Etat pour produire la drogue et les établissements les vendant, l'Etat récupérant une partie des recettes pour financer des politiques de prévention.

Le caractère unique au monde de la loi, portée par l'ex-président José Mujica, avait suscité un fort intérêt médiatique international lors de son approbation, mais sans convaincre dans le pays: à l'époque, un sondage avait montré que les deux tiers des habitants s'y opposaient.