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Charges rayées: Et de dix pour les disculpés de l’affaire BAI

29 avril 2017, 09:08

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Charges rayées: Et de dix pour les disculpés de l’affaire BAI

 

Les quatre accusations provisoires rayées contre Brian Burns jeudi en cour de Curepipe portent à dix le nombre de suspects ayant été relaxés par les cours de justice dans le cadre de l’affaire BAI, en deux ans. Retour sur ces charges rayées.

La famille Rawat

«Fraudulent use of company’s property, Conspiracy, Money Laundering» et «False statement». Ce sont là les charges qui pesaient contre Brian Burns, ancien Chief Executive Officer (CEO) d’Iframac. Pas plus tôt que mardi, les sœurs Rawat, Adeela et Laina, ainsi que Claudio Feistritzer, ont aussi été exonérés de tout blâme, sans aucune objection du Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Ces membres de la famille Rawat sont aussi désormais autorisés à voyager.

La veille, c’était au tour de Rishi Sookdawoor, ancien CEO de la British American Insurance, de pousser un ouf de soulagement. Les accusations de blanchiment d’argent, d’entente délictueuse et «fradulent use of company property» retenues contre lui ont toutes été rayées faute de preuves. 

L’axe BAI - Banque des Mascareignes

L’ancienne directrice générale de la Banque des Mascareignes, Nelly Jirari, qui était soupçonnée d’être impliquée dans le transfert fictif de 3,6 milliards de roupies à un compte de cet établissement bancaire au nom de l’ex-BAI, a été disculpée le mercredi 19 avril. Le DPP a décidé d’abandonner les charges. L’interdiction de voyager de Nelly Jirari a ainsi été levée. Ceux qu’elle avait incriminés, Lobine Unmole, ex-numéro 5 de la Banque des Mascareignes, et Jean Jacques Fung Wah Heen Fah, ancien Relationship Manager de la section «corporate» de l’établissement bancaire, ont eux aussi vu les charges qui pesaient contre eux rayées. En effet, l’ancienne directrice générale de la Banque des Mascareignes avait indiqué que Lobine Unmole aurait fait émettre des relevés de compte visant à soutenir que le groupe BAI était solvable. Alors que Jean Jacques Fung Wah Heen Fah faisait face à une charge provisoire de «conspiracy to make false entries» au profit de la BAI.

 

Les espaces bureau de la Bramer House

L’avocat Mallam Hasham a vu ses accusations de blanchiment d’argent et de «public official using his office for gratification», rayées le 12 avril en cour de Rose-Hill. Selon l’acte d’accusation, le contentieux portait sur l’acquisition du 11ème étage de la Bramer House, à Ébène, au coût de Rs 105 millions. La charge de faux pesant sur Navin Ramgoolam dans le cadre de la même affaire a, elle, été rayée en septembre 2016. Au même chapitre, la CEO du Bramer Asset Management Ltd(BAM), Jaya Allock a également vu ses charges provisoires rayées le 18 octobre 2016. Jaya Allock avait été arrêtée puis libérée sur parole, le jeudi 7 mai 2015, sous une accusation provisoire de «conspiracy to defraud», toujours concernant la vente d’espaces bureau de la Bramer House.

Ces autres accusations feuilles mortes...

<p>Navin Ramgoolam a été accusé à treize reprises, dont plus qu&rsquo;une charge est toujours maintenue : celle de blanchiment d&rsquo;argent. Elle concerne les Rs 220 millions qui ont été découvertes dans les coffres-forts de sa maison. L&rsquo;affaire sera appelée le 28 juin. L&rsquo;ancien Premier ministre a vu tomber les charges provisoires contre lui dans des affaires telles que Dufry Frydu, les terres de l&rsquo;État, Betamax, entre autres. Une charge formelle a été logée contre lui dans <a href="https://www.lexpress.mu/node/282257/affaire-roches-noires-temps-forts">l&rsquo;affaire Roches-Noires</a>.</p>

<p>Dans le cadre de l&rsquo;affaire <a href="https://www.lexpress.mu/article/300854/affaire-betamax-police-depose-sa-motion-revision-judiciaire">Betamax</a>, Anil Kumar Bachoo, ancien ministre des Infrastructures publiques, Veekram Bhunjun, directeur de Betamax Ltd, Reshad Hosany, ex-Secrétaire permanent (PS), Ranjit Singh Soomarooah, ancien directeur général de la <em>State Trading Corporation</em> et Kalindee Bhanji, ancienne PS, ont également vu leurs accusations être rayées.</p>

<p>Au niveau de <em>l&rsquo;Information &amp; Communication Technologies Authority</em>, trois anciens cadres ont été relaxés, nommément l&rsquo;ex-directeur Krishna Oolun, Jerome Louis et Usha Bhujan. Ils étaient tous accusés d&rsquo;avoir acheté des voitures sans passer par les procédures du &laquo;<em>Procurement Act&raquo;.</em></p>

<p>&nbsp;Autre radiation de charge, celle de l&rsquo;ancien gouverneur de la Banque de Maurice, arrêté en 2015 pour détention de documents confidentiels. L&rsquo;ex-CEO de la <em>Mauritius Post and Cooperative Bank</em> (devenue Maubank), Rajiv Beeharry-Panray, a, lui, échappé à un procès. Il aurait accordé des prêts de Rs 1,4 milliard, qui n&rsquo;ont pas pu être récupérés. La National Development Unit a aussi été secouée. Anil Bachoo et le &laquo;<em>project manager&raquo;,</em> Hurrydeo Bholah, avaient été arrêtés pour n&rsquo;avoir pas respecté le &laquo;<em>Public Procurement Act&raquo;</em> en octroyant des contrats totalisant Rs 500 millions. Encore une fois, les charges ont été rayées en cour.</p>