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Macédoine: plus de cent blessés dans les violences de jeudi

28 avril 2017, 17:44

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Macédoine: plus de cent blessés dans les violences de jeudi

 

Plus de cent personnes ont été blessées jeudi à Skopje, la plupart légèrement, lors des violences ayant suivi l'irruption dans le parlement de manifestants en colère, a annoncé vendredi la police macédonienne.

«Soixante-dix citoyens, vingt-deux policiers et trois députés ont été soignés à l'hôpital central de Skopje, sept autres personnes ont été traitées dans d'autres établissements médicaux» de la capitale, a indiqué la police dans un communiqué.

La situation dans la capitale macédonienne «s'est normalisée autour du parlement et dans les quartiers du centre-ville» vendredi, a ajouté la police.

Jeudi, l'élection d'un nouveau président du parlement, l'Albanais Talat Xhaferi, par la coalition des sociaux-démocrates (SDSM) de Zoran Zaev et des partis de la minorité albanaise a provoqué la colère des manifestants, des sympathisants de la droite (VMRO-DPMNE) qui ont estimé que ce vote était injuste.

Une correspondante de l'AFP a vu le leader de l'opposition de gauche Zoran Zaev, le visage ensanglanté, dans le chaos qui a suivi l'irruption dans l'hémicycle des sympathisants du VMRO-DPMNE de l'ex-Premier ministre Nikola Gruevski.

Le VMRO-DPMNE était arrivé en tête des législatives anticipées de décembre, qui étaient censées sortir le pays de l'impasse politique. Mais il avait échoué à s'assurer la majorité des 120 députés de l'Assemblée.

Le président de droite, Gjorge Ivanov, a, de son côté, refusé de laisser le leader des sociaux-démocrates (SDSM), Zoran Zaev, former avec les partis albanais un gouvernement de coalition alors qu'il disposerait pourtant d'une majorité au Parlement (67 députés sur 120).

Les sympathisants de droite manifestent quotidiennement depuis des semaines à Skopje, arguant qu'un gouvernement du SDSM et des partis albanais porterait atteinte à l'unité nationale de la Macédoine.

Ils rejettent notamment la demande d'octroi à l'albanais du statut de langue officielle sur l'ensemble du territoire, première étape, selon eux, d'un démembrement du pays.