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End of year gratuity aux nominés politiques: des remous à prévoir

28 avril 2017, 20:03

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End of year gratuity aux nominés politiques: des remous à prévoir

La cible : Youshreen Choomka, l’ex-directrice de l’Independent Broadcasting Authority, qui a intégré le Mouvement socialiste militant en 2014. Au Parlement, une question posée par Rajesh Bhagwan du Mouvement militant mauricien au Premier ministre, sur les «end of year gratuities» qu’elle a touchées en mars est bientôt prévue. Soit un peu plus de Rs 500 000 en mars, avec ses deux mois d’end of year gratuity. Au-delà de cette polémique, cet avantage accordé aux proches du pouvoir est décrié par les syndicats. 

Les «end of year gratuities» méritent réflexion. D’autant plus qu’aucune évaluation n’est faite quant à la performance de proches du pouvoir nommés au sein d’organismes parapublics, aux conseillers des ministères et conseillers du Premier ministre. C’est là la position des syndicalistes quant au end of year gratuity dont bénéficient les nominés politiques. 

Comme le stipule son contrat, Youshreen Choomka touche un salaire d’un peu plus de Rs 170 000 mensuellement. Deux mois d’«end of year gratuity» s’ajoutent à cela. Ses local leaves non utilisés peuvent également être convertis.

«Rien d'anormal» 

Sollicitée par l’express, Youshreen Choomka explique qu’il n’y a rien d’anormal au  «end of year gratuity» qu’elle touche. «C’est stipulé dans mon contrat. Quand j’ai complété mes 12 mois de travail, j’ai obtenu cette  «end of year gratuity». Pour le mois de mars, il y a eu mon salaire normal, mes deux mois de  «gratuity» et les local leaves que je n’ai pas pris et qui sont convertis en une somme d’argent.»

Comme elle, ils sont nombreux à bénéficier de cet avantage. Lors d’une réponse parlementaire le 18 avril dernier, le Premier ministre avait d’ailleurs évoqué l’«end of year gratuity» du Senior Adviser, Gérard Sanspeur.

«Les présidents de corps parapublics, les conseillers des ministères et conseillers du Premier ministre touchent cette  «end of year gratuity». Le PRB stipule que cet argent est remis selon une condition de satisfactory service. Mais qui juge du travail de la personne ?» souligne Radhakrishna Sadien, président de la State Employees’ Federation. Ce dernier souligne que ces employés sous contrat touchent également un bonus de fin d’année. «Personne n’évalue la qualité de leur travail», renchérit-il. Et l’«end of year gratuity» est accordé après 12 mois de travail, qu’importe le quantum de salaire de la personne.

Le syndicaliste se demande même si ce n’est pas cette pratique qui attire les proches du pouvoir à demander un emploi dans le secteur public. «Il est nécessaire d’avoir une discussion à ce sujet. D’autant plus qu’il s’agit de l’argent du public», ajoute-t-il. Pour lui, il aurait fallu un ministère du Développement économique. Les gaspillages seraient réduits et le rôle des conseillers serait mieux réglementé, est-il d’avis.

C’est quoi ?

<p>Qui sont ces bénéficiaires de l&#39;&nbsp;&laquo;end of year gratuity&raquo; ? Sollicitée par <em>l&rsquo;express</em>, une source dans les milieux du gouvernement explique que cet avantage est régi par le Pay Research Bureau (PRB). &laquo;<em>Uniquement les employés de la fonction publique qui sont sous contrat l&rsquo;obtiennent. Étant sous contrat, ils ne participent pas au fonds de pension contributif. Ils ont donc un </em>&laquo;end of year gratuity&raquo;<em> de deux mois après avoir complété 12 mois de travail. Les fonctionnaires en général ne touchent pas ce supplément, contribuant déjà au fonds de pension.</em>&raquo; Provision est faite pour ce supplément destiné aux employés sous contrat depuis 2008, dans les rapports du PRB.</p>