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Deux élus indépendantistes arrêtés à Hong Kong

26 avril 2017, 10:10

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Deux élus indépendantistes arrêtés à Hong Kong

Deux élus indépendantistes empêchés d'occuper leur fauteuil de député à la suite d'une intervention de Pékin ont été arrêtés mercredi pour troubles à l'ordre public au Parlement de l'ancienne colonie britannique, a annoncé leur formation.

Baggio Leung et Yau Wai-ching ont été arrêtés à leur domicile et doivent être inculpés «de réunion illégale», selon la page Facebook de leur parti, Youngspiration.

Ils font partie d'une nouvelle génération de militants qui réclament que Hong Kong divorce totalement de la Chine alors que de plus en plus d'habitants de la région semi-autonome ont l'impression que Pékin y accroît sa mainmise. 

Ces appels à l'indépendance sont nés sur les cendres du mouvement dit des parapluies de 2014 qui avait échoué à obtenir de Pékin la moindre réforme politique.

Neuf militants démocrates, dont des étudiants, des professeurs et des députés, ont été inculpés le mois dernier pour leur rôle dans la révolte de 2014. 

Ces inculpations, dénoncées par les défenseurs des droits de l'Homme, surviennent à quelques semaines d'une visite à Hong Kong du président chinois Xi Jinping à l'occasion du 20ème anniversaire de la rétrocession de la colonie britannique à la Chine le 1er juillet 1997.

D'après la page Facebook de Yau Wai-ching, les faits qui leur sont reprochés ont trait à une tentative de braver l'interdiction qui leur avait été faite d'entrer au Conseil législatif (LegCo, Parlement), en novembre dernier. 

Des échauffourées les avaient opposés aux personnels de sécurité. Trois employés avaient été hospitalisés.

La police n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations.

Les deux jeunes gens avaient été élus aux législatives de l'automne 2016 mais n'ont jamais pu siéger après avoir fait acte de protestation lors de la cérémonie de prestation de serment. Ils avaient délibérément écorché ce serment et s'étaient drapés dans des bannières proclamant que «Hong Kong n'est pas la Chine». 

Dans une «interprétation» rare de la Constitution hongkongaise, Pékin avait ensuite jugé qu'ils devaient être disqualifiés, ce qui avait été validé par la justice hongkongaise.

Cette décision avait été critiquée avec force par le camp démocrate et les constitutionnalistes comme une remise en cause de l'indépendance de la justice hongkongaise.