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Salaire minimal: une action commune des syndicats à prévoir

19 avril 2017, 18:22

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Salaire minimal: une action commune des syndicats à prévoir

C’est la grogne du côté du National Wage Consultative Council (NWCC). Les syndicalistes n’ont pas digéré le fait que le président du conseil, Beejaye Coomar Appanna, a fait des déclarations à la presse sur le salaire minimal, sans en discuter avec les membres du board. D’ailleurs, le syndicaliste Haniff Peerun a même soumis sa démission lundi. Interrogés, les autres syndicalistes du conseil indiquent qu’une action commune est à prévoir.

En effet, Beejaye Coomar Appanna avait animé une conférence, le 12 avril, où il avait indiqué que le salaire minimal devrait se situer entre Rs 7 000 et Rs 8 000. Des propos qui n’ont pas plu au conseil, dont fait partie Rashid Imrith. «On n’est pas habitué à un président comme Donald Trump. Il aurait dû en discuter avec nous d’abord. Il est en train de faire en sorte que le public accepte sa décision.»

Radhakrishna Sadien indique, lui, qu’il faut «un consensus avant de faire des déclarations. Mais tel n’a pas été le cas». De son côté, Rama Valaydon affirme que «ce n’est pas la première fois» que le président du NWCC les met devant le fait accompli. «Je serai présent s’il y a une action syndicale», ajoute-t-il.

Cependant, Jack Bizlall soutient qu’il restera au NWCC jusqu’au bout. Cela, même s’il est également d’avis que Beejaye Coomar Appanna n’aurait pas dû se précipiter. «Les chiffres avancés par le bureau central des statistiques sont hypothétiques. Le conseil avait demandé au bureau d’expliquer de manière scientifique ce qui l’a amené à ce chiffre. Le président du conseil aurait dû attendre ces réponses.»

Sollicité, Beejaye Coomar Appanna affirme que le conseil lui donne le pouvoir de s’adresser à la presse. «C’était dans l’intérêt du conseil d’expliquer les chiffres divulgués par la presse.» De son côté, Soodesh Callichurn indique que Haniff Peerun sera remplacé. «On procédera avec le même exercice, soit on choisira selon la fédération la plus représentative.» D’ajouter que «les raisons de sa démission ne tiennent pas la route».

 


Le départ d’Appana réclamé 

<p>Le NWCC doit céder la place à un comité tripartite réunissant les représentants du gouvernement, du secteur privé et des syndicalistes. Propos de Naraindranath Gopee, président de la <em>National Trade Union Confederation</em>, dans une déclaration à <em>&laquo;l&rsquo;express&raquo;</em>, mardi 18 avril. Par la même occasion, il réclame la démission de Beejaye Coomar Appana.&nbsp;</p>

<p>De plus, dit-il, le président du comité a expliqué qu&rsquo;il faut calculer le salaire minimal en prenant en considération les spécificités de divers secteurs de l&rsquo;économie. <em>&laquo;Nous ne voulons pas d&rsquo;un salaire minimal sectoriel, mais d&rsquo;un salaire minimal national. Nous voulons un quantum qui puisse réduire l&rsquo;écart salarial entre les riches et les pauvres.&raquo; </em>D&rsquo;ajouter qu<em>e &laquo;ce comité doit prendre en considération les statistiques du Bureau central des statistiques de 2016 pour calculer le salaire minimum qui ne devrait pas être en dessous de Rs 8 000&raquo;.&nbsp;</em></p>

<p>Par ailleurs, avec le départ de Haniff Peerun, le ministère du Travail recherche un nouveau dirigeant syndical qui le remplacera au comité. La prochaine réunion du NWCC n&rsquo;a pas encore été fixée.</p>

 

 

Haniff Peerun : «Le président du conseil fait cavalier seul» 

<p><strong>Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous retirer du NWCC ?&nbsp;</strong><br />
	Beejaye Coomar Appanna a tenu une conférence de presse sans nous (NdlR, les membres du conseil). Il a fait cavalier seul. En affirmant que ce chiffre sera une fraction du salaire médian, estimé à Rs 12 800 pour 2017, il est en train de modeler l&rsquo;opinion publique. Je ne peux continuer à servir dans un tel environnement.&nbsp;</p>

<p><strong>Ces raisons ne sont-elles pas un peu bêtes ?</strong><br />
	Pas du tout. C&rsquo;est une décision réfléchie. Beejaye Coomar Appanna veut faire appliquer le système du Pay Research Bureau, dont il était le directeur. Mais le NWCC fonctionne différemment. Selon la loi régissant le conseil, ses recommandations doivent être soumises au ministre du Travail qui décide s&rsquo;il les accepte ou pas.&nbsp;</p>

<p><strong>Quid de votre engagement auprès des travailleurs que vous représentez ?&nbsp;</strong><br />
	C&rsquo;est vrai, je suis redevable envers les travailleurs. Mé la lit pou kontinié mem an déor konsey.</p>