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Le Cachemire indien secoué par une vague de violences

17 avril 2017, 15:20

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Le Cachemire indien secoué par une vague de violences

 

Des dizaines d’étudiants ont été blessés, lundi, dans des échauffourées avec les forces de l’ordre au Cachemire indien, une nouvelle flambée de violences dans cette région disputée entre l’Inde et le Pakistan.

La police a tiré des gaz lacrymogènes sur des étudiants manifestant à Srinagar, capitale d’été de l’État du Jammu-et-Cachemire, d’où des rassemblements de contestation se sont propagés en différents endroits de la vallée.

«Les étudiants protestent dans quelques universités. Nous gérons la situation», a déclaré à l’AFP un haut responsable de la police sous couvert d’anonymat.

Le plateau himalayen du Cachemire est divisé entre l’Inde et le Pakistan, qui en revendiquent chacun la totalité. Depuis la Partition de 1947, New Delhi et Islamabad se déchirent pour le contrôle de la région, un conflit dont découle une insurrection séparatiste dans la partie indienne.

Un syndicat étudiant interdit a appelé les jeunes Cachemiris à manifester contre «la règle de la répression et la peur» après une descente des forces de l’ordre, samedi, sur un campus du district de Pulwama, opération au cours de laquelle au moins une soixante de jeunes ont été blessés.

Le Cachemire indien est sous haute tension depuis que huit personnes ont été tuées par la police et les paramilitaires dans des heurts, lors d’élections le 9 avril dernier.

Ce week-end, quatre personnes ont trouvé la mort dans la vallée, dont un vendeur de rue abattu par des paramilitaires. Trois personnes - dont un ancien meneur de la contre-insurrection et un procureur - ont elles été assassinées par des insurgés présumés.

Dans un autre incident, la police a ouvert une enquête sur la possible utilisation par l’armée indienne d’un bouclier humain.

Un film durant onze secondes circulant la semaine dernière sur internet montrait un homme ligoté sur une jeep militaire pour, vraisemblablement, dissuader les jets de pierres sur les soldats.

Cette vidéo a déclenché un tollé dans le pays et était largement débattue dans la presse indienne.

«Nous avons lancé une procédure contre les soldats» au titre de séquestration et d’intimidation criminelle, a indiqué lundi à l’AFP Ghulam Hassan Bhat, un responsable de la police.